Réforme des retraites : ce qui va changer

Nathalie Alonso

Mardi, l'Assemblée nationale se prononcera par un vote solennel sur le projet de loi de réforme des retraites, après des échanges vifs et après avoir conclu vendredi l'examen du texte en rétablissant le report de 6 mois de la hausse annuelle des retraites. Ce dossier, épineux pour le gouvernement socialiste, vient s'ajouter à une succession de réformes du régime français des retraites. Alors que l'UMP défend le recul de l'âge de départ à la retraite à 65 ans, cette réforme ne remet pas en cause le passage de 60 à 62 ans de l'âge légal de départ en retraite opéré en 2010 sous Nicolas Sarkozy. Cadremploi fait le point sur ce qui va changer.

L'allongement de la durée de cotisation jusqu'à 43 ans en 2035. Au rythme d'un trimestre tous les trois ans, la durée de cotisations requise pour une retraite à taux plein sera progressivement relevée à partir de 2020 pour atteindre 43 ans en 2035. La durée requise sera ainsi de 43 ans pour les assurés nés en 1973. Actuellement elle est de 41,5 ans pour la génération 1956.

Cumul emploi-retraites : pas de droits nouveaux. Cette mesure votée en première lecture par les députés n'est pas favorable aux cadres qui choisiront de continuer à travailler après la retraite. Pourtant un salarié sur deux (48%) y songe sérieusement selon une enquête dévoilée lundi par l'observatoire Cegos. "Il ne faut pas que les cadres et cadres supérieurs stockent les emplois" au détriment des jeunes, avait estimé le député PS de l'Ardèche Pascal Terrasse.

Validation des stages en entreprises supérieures à 2 mois. Ils pourront être retenus à hauteur de deux trimestres dans la durée de cotisation.

Favoriser les salariés à faible rémunération. Selon ce texte, il faudra cotiser l'équivalent de 150 heures de SMIC soit un tiers temps pour valider un trimestre de cotisation contre 200 actuellement, un coup de pouce aux salariés peu rémunérés et à temps partiel.

Favoriser l'accès des handicapés à une retraite anticipée. Des dispositions élargissent les droits d'accès des travailleurs handicapés à une retraite anticipée dès 55 ans, et accordent aux aidants familiaux d'adultes handicapés plus de droits à la retraite qu'actuellement.

Création d'un compte pénibilité. C'est l'une des principales innovations de cette réforme : la création à partir du 1er janvier 2015 d'un compte personnel de prévention de la pénibilité, dont les points pourront être utilisés pour se reconvertir, travailler à temps partiel ou partir plus tôt à la retraite.

Nathalie Alonso © Cadremploi.f

Nathalie Alonso
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