Travailler à l'étranger : les destinations en or

Nathalie Alonso

D’année en année, l’Asie du Sud-Est confirme son statut de nouvelle Terre promise des expatriés. Selon la dernière mouture de l’étude HSBC* Expat Explorer, cette région s'est imposée en 2012 comme une destination en or pour accroître leurs revenus, après avoir été longtemps plébiscitée pour sa qualité de vie. Singapour arrive ainsi en tête du classement, intitulé « Économie des Expatriés », qui regroupe les critères de niveaux de revenus, de revenu disponible et de capacité à posséder des produits de luxe. La ville-Etat affiche même la plus grande concentration de riches : plus de la moitié (54 %) des expatriés de Singapour gagne plus de 200 000 USD par an, contre 7% à l’échelle mondiale.

« Alors qu’au cours des années précédentes, le Moyen-Orient s’imposait comme la première région où les expatriés cherchaient à accroître leur fortune et leurs avantages financiers, (…) l’Asie commence à s’approprier la couronne de la richesse », explique Dean Blackburn, directeur de HSBC Expat dans l’introduction du rapport. Ainsi, quatre autres pays de la région figurent au top 10 des pays les plus avantageux en termes économiques : la Thaïlande (3e), Hong Kong (4e), le Vietnam (10e) sans oublier la Chine, qui fait un bond spectaculaire dans le classement, de la 19e place en 2011 à la 7e place en 2012, devant la Suisse (8ᵉ) et le Bahreïn (9ᵉ).

Le Moyen-Orient demeure néanmoins une terre attractive pour faire fortune : « La région possède des perspectives économiques positives et offre des ouvertures aux expatriés carriéristes plus jeunes », explique le rapport.

Au contraire, en zone euro, les expatriés ressentent de plein fouet les difficultés liées à la crise de la dette. Sans surprise, ceux qui vivent en Espagne sont les plus nombreux (39 %) à penser que leur pays de résidence est engagé sur une mauvaise pente, contre 19% pour la moyenne mondiale.

Malgré le pessimisme ambiant, les expatriés « européens » s’accrochent à leur terre d’accueil, surtout pour une retraite dorée. La France et l’Espagne, par exemple, accueillent respectivement 41 % et 32 % de retraités parmi leurs expatriés… contre seulement 7% en Allemagne. Pragmatisme oblige, 55 % de ceux qui ont élu domicile Outre-Rhin espèrent bénéficier d’un meilleur emploi, contre seulement un tiers de ceux qui vivent en France (33 %) et en Espagne (29 %).

* L'enquête annuelle HSBC Expat Explorer, aujourd'hui dans sa cinquième édition, porte sur 5 339 expatriés dans près de 100 pays.

Nathalie Alonso @ Cadremploi.fr

Nathalie Alonso
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