L’Allemagne
« L'un des pays qui recherche le plus de cadres, c'est l'Allemagne », indique Benoît Martin, organisateur du Salon Forum Expat qui s’est tenu début juin à Paris. Et pour cause : le pays aura besoin de 60 000 ingénieurs étrangers d’ici 2015, d’après Bertram Brossardt, le responsable de la Fédération de l’électrométallurgie bavaroise. Chaque année, l’économie allemande perd 5 000 à 6 000 jeunes diplômés, à cause d’une démographie déclinante. Un phénomène qui touche en particulier le secteur de l’industrie, point fort du pays.
Autant dire que dans les métiers de l’informatique, des mathématiques, des sciences et techniques (Mint, en allemand), votre CV est plus qu’espéré. Les entreprises allemandes font tout pour vous attirer : cours de langues, aide à l’installation… et salaires ! Sans compter que l’imposition n’étant pas la même, vous touchez environ 20 % de plus pour le même salaire de base. Des avantages dont profitent plus de 110 000 Français installés en Allemagne fin 2013.
Le Canada
Un peu plus loin, le Canada fait lui aussi face à une pénurie. 95 000 ingénieurs partiront à la retraite d’ici 2020, d’après les prévisions du Conseil canadien des ingénieurs. Et, les besoins de main d’œuvre se font d’ores et déjà sentir. « Surtout dans l’informatique, l’aéronautique et l’énergie », précise Benoît Martin. Chez Alstom, Bombardier et Ubisoft, par exemple.
Pour pallier le problème, le Canada a mis en place un dispositif spécial. Si le froid ne vous effraie pas, vous pouvez donc faire une demande d’immigration en tant que travailleur qualifié fédéral (TQF). 25 500 places sont disponibles. Le dispositif vous permettra d’entrer en relation avec des entreprises par la suite. Mais vous pouvez aussi trouver votre employeur par vous-même. Si ça vous tente, voici la liste des 100 plus gros employeurs du pays.
La Nouvelle-Calédonie
Plus exotique, direction la Nouvelle Calédonie. Ici aussi, on manque de bras. De cadres, de managers et de spécialistes, peu représentés sur le marché local. Or l’économie est en plein boom. Premier exportateur de nickel du monde, l’archipel a ouvert récemment la plus grosse usine à ciel ouvert de la planète. Koniambo Nickel SAS (KNS), l’entreprise qui l’exploite a besoin de main d’œuvre qualifiée. Elle l’a fait savoir par sa présence sur le Salon Forum Expat. 150 postes sont encore disponibles à Voh au Nord de l’île principale.
Si vous avez fait une grande école ou suivi un cursus universitaire de haut niveau, foncez ! Ces profils sont particulièrement prisés dans cette zone. Sans compter que la langue des affaires y est le français. L’archipel appartient à la France même si elle dispose de son propre gouvernement et d’avantages fiscaux… plus qu’intéressants.
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Elodie Buzaud © Cadremploi
Le travail et l’écologie sont mes thématiques de prédilection. En tant que journaliste indépendante, je cherche notamment à répondre aux questions que posent ces deux sujets pour mieux comprendre comment le travail, et les travailleurs, peuvent contribuer à la transition écologique.