Et dire qu'on se faisait un sang d'encre pour eux. Pour tous ces jeunes diplômés qui débouleraient sur le marché du travail sans grand espoir d'en trouver. On avait tort. Selon l'étude du cabinet Aon Hewitt révélée par Les Echos hier matin, tout va bien. Car les salaires à l'embauche de ces débutants augmenteraient de 3,4% en moyenne cette année. Signe flagrant s'il en est de la bonne santé des recrutements de ces jeunes, puisque l'évolution moyenne des cadres expérimentés n'est quant à elle que de 2,6%.
Déduction logique de cette augmentation des salaires : si les entreprises la concèdent, c'est que les jeunes diplômés ont moins de mal à décrocher un job qu'auparavant, qu'ils font les difficiles, les délicats, face aux offres plus nombreuses, et qu'il faut les attirer par une bonne rémunération.
Evidemment, tous les diplômés ne sont pas égaux face à ces belles perspectives. Si un boulevard s'ouvre devant les bac + 5 (principalement ceux qui sont formés dans les grandes écoles et les écoles d'ingénieurs), c'est un simple sentier qui se déroule devant les jeunes moins diplômés. Tous les Bacs +2 issus des filières BTS ou DUT. Quel est le naïf qui prétendra encore qu'il ne sert à rien de faire de longues et bonnes études ?
Michel Holtz © Cadremploi.fr
