Dans la forme, le CV du directeur artistique Jeff Scardino n’a rien d’original. Il a même tout l’air d’un CV traditionnel : feuille A4 blanche et police standard noire. Mais quand on s’y penche plus près, on découvre des titres de rubriques étonnants : Compétences non acquises (non skills), Honneurs manqués (missed honors), Mauvaises références (bad references). « Les CV sont tous les mêmes, explique le chercheur d’emploi new-yorkais sur son site, bourrés de compétences gonflées et enjolivés. » Il a donc eu l’idée de faire un CV de ses échecs, comme le raconte The Telegrah le 23 juillet 2015. « Parce que vos échecs en disent plus sur vous, écrit-il. Le CV comprend vos ratés à chaque poste, vos mauvaises références, les erreurs faites à l’école, les compétences que vous n’avez pas ou besoin de travailler. »
8 recruteurs sur 10 lui ont répondu
Ce CV de l’échec, Jeff Scardino l’a envoyé à 10 agences de pub américaines. Il a aussi envoyé son CV, version traditionnelle, à 10 autres agences. Celui-ci n’a obtenu aucune réponse. À l’inverse, le CV de l’échec lui a valu 8 réponses de recruteurs et 5 invitations en entretien d’embauche, comme il l’explique dans cette vidéo (ci-dessous).
Pour en savoir plus (sur l'échec) :
Le travail et l’écologie sont mes thématiques de prédilection. En tant que journaliste indépendante, je cherche notamment à répondre aux questions que posent ces deux sujets pour mieux comprendre comment le travail, et les travailleurs, peuvent contribuer à la transition écologique.