Un quart des expatriés quittent leur emploi un an après leur retour

Mathilde Hodouin

Après l’expatriation vient l’impatriation, ou le retour du salarié dans son pays d’origine. Une transition délicate à en croire l’étude internationale Brookfield.
Un quart des expatriés quittent leur emploi un an après leur retour

S’expatrier, un tremplin pour sa carrière… à condition de bien préparer son retour en métropole. Selon une étude* internationale menée par le cabinet Brookfield, 24 % des expatriés quittent leur employeur dans l’année qui suit leur retour. Ce chiffre ne doit pas surprendre, puisque 82 % des sondés affirment que leur entreprise ne planifie pas le retour de ses salariés dans leur pays d’origine.

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Des expatriés qui choisissent des pays lointains

Moins de responsabilités, manager peu accueillant, retour à une forme de routine… Pas évident de réintégrer l’entreprise après une expatriation. La France compte pourtant environ 3,5 millions de ressortissants installés à l’étranger, dont plusieurs milliers rentrent chaque année dans l’hexagone. Ces cadres à hautes responsabilités sont à 75 % des hommes, dont la majorité a entre 40 et 49 ans (38 %) ou entre 30 et 39 ans (31 %).

Le retour s’avère souvent difficile car les Français sont nombreux à s’expatrier dans des destinations lointaines et parfois avec des usages assez éloignés des standards français. 22 % des expatriés interrogés s’envolent pour les États-Unis, 11 % choisissent la Chine et 8 % posent leurs valisent au Royaume-Uni. Singapour (6 %) et l’Allemagne (5 %) complètent le palmarès.

Lire aussi : S’expatrier : les pays qui recrutent en 2017

Mettre en place un planning d’impatriation

Pour éviter ce phénomène, les employeurs ont intérêt à mettre en place un planning de réinsertion. Mais si 28 % des entreprises qui accompagnent le retour de leur salarié discutent avec lui plus de 6 mois avant la date butoir, 50 % le font moins de 6 mois avant le retour du salarié. De quoi éviter les missions d’attente ou postes transitoires décevants. Autre point qui peut être amélioré : l’accompagnement dans les nombreuses démarches administratives qui suivent le retour d’expatriation.

*Étude réalisée auprès de 163 entreprises dans le monde, qui représentent 11 millions de salariés. 56% des répondants étaient originaires d’Amérique du Nord, 40% d’Europe et d’Afrique et 6% d’Asie.

Mathilde Hodouin
Mathilde Hodouin

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