Un salarié sur trois pourrait quitter son job si l'usage de ses appareils mobiles lui était refusé

Nathalie Alonso

Pas question pour les patrons de toucher à leur tablette et mobile perso... La rébellion des salariés nomades et hyper-connectés, de plus en plus nombreux, est en marche. Et les entreprises sont prévenues: en France, un employé sur trois (37%) envisagerait de quitter son travail si l'usage d'appareils mobiles lui était refusé, affirme vendredi une étude européenne menée par le cabinet Vanson Bourne pour VMwar1 (logiciels de virtualisation et des infrastructures de Cloud Computing).

Selon cette enquête, 62% des salariés français pensent que l'entreprise ne leur procure pas les outils et applications mobiles nécessaires à leur productivité et à leur mission, ou trouvent que les règles d’utilisation des appareils mobiles ne sont pas assez flexibles pour faciliter un travail nomade efficace (64 %).

Cette étude originale met en évidence "les pressions auxquelles les entreprises européennes sont soumises concernant l’utilisation d'appareils et d'applications mobiles sur le lieu de travail". Pour les auteurs de l'étude, ça coince au niveau des départements informatiques, "dans l'incapacité de répondre aux demandes des employés" pour 39% des décideurs informatiques interrogés.

Mais bonne nouvelle, pour pallier ce manque de moyens,"76 % des DSI français disent avoir mis en place ou prévoient de mettre en place une politique dite « Bring your own device » (traduisez : « apporte ton propre appareil mobile », NDLR)", notamment "dans le but d'attirer et de retenir les talents" (37%).

Pour Hervé Uzan, Directeur général France chez VMware, c'est "la preuve de l'existence d'une classe émergente de rebelles de la mobilité (...) utilisant les appareils mobiles à leur avantage, dans le but de travailler plus efficacement (...)". Dans ce domaine, les entreprises européennes ont un certain retard à rattraper pour faciliter le travail nomade.

Méthodologie: étude réalisée en ligne et par téléphone entre mars et avril auprès de 5 000 DSI et 3 000 employés d'entreprises entre 100 et 5 000 salariés au Royaume-Uni, en France, en Allemagne, aux Pays-Bas, en Italie et dans les pays scandinaves.

Nathalie Alonso © Cadremploi.fr

Nathalie Alonso
Nathalie Alonso

Vous aimerez aussi :