La prime à 1000 euros revue à la baisse

Michel Holtz

Il va falloir la rebaptiser fissa. Car la loi dite « prime à 1000 euros », voulue par le gouvernement et promulguée le 29 juillet dernier, débouche sur un pactole bien moindre que prévu à l'origine pour les salariés concernés.

L'AFP, qui s'est penchée sur le sujet, n'en a d'ailleurs pas croisé une seule qui prévoit de dépenser cette somme pour chacun de ses salariés. Rappelons que cette prime concerne les entreprises de plus de 50 salariés qui distribuent des dividendes à leurs actionnaires, qu'elle est obligatoire et qu'elle est exonérée de charges à hauteur de 1200 euros.

On en est très loin dans certaines boîtes, où les montants observés par l'Agence France Presse tournent plutôt autour de 100 à 150 euros pour les plus radines. D'autres employeurs, plus généreux, proposent des primes de 350 à 500 euros. Seules deux entreprises, carrément dispendieuses, culminent à... 600 euros.

Évidemment, rien n'est bouclé, et ce ne sont là que des propositions des différentes directions qui restent en discussion jusqu'à la fin du mois d'octobre. Date butoire à laquelle toutes les entreprises concernées devront se mettre en conformité avec la loi. Laquelle ne fait nullement référence aux fameux 1000 euros restés dans toutes les mémoires. C'est Nicolas Sarkozy qui avait avancé ce chiffre au mois d'avril dernier, ses services l'ayant depuis évacué du texte final qui ne conserve que le montant butoir d'exonération.

D'où quelques désillusions à venir et quelques frictions à prévoir entre partenaires sociaux dans le dernière ligne droite des négociations qui vont s'engager dès lundi prochain. Sachant qu'en l'absence d'accord, l'employeur pourra décider unilatéralement de cette prime. À bien moins de 1000 euros, donc.

Michel Holtz © Cadremploi.fr

Michel Holtz
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