Vous rêvez de travailler à Londres ? Vous risquez de déchanter…

Quentin Velluet

Arrêtez tout, la capitale britannique n’est pas aussi idéale que vous le pensez. Cadremploi vous explique pourquoi.
Vous rêvez de travailler à Londres ? Vous risquez de déchanter…

Nombre de Français sont tentés par l’expatriation. Ils sont officiellement plus d’1,7 million* à vivre hors de nos frontières dont environ 200 000 à Londres. Mais entre rêve et réalité, il y a bien souvent un fossé non négligeable. Même dans une ville comme Londres qui nous semble assez proche de notre mode de vie, certaines habitudes culturelles peuvent en faire déchanter plus d’un. C’est ce que révèle le dernier baromètre Paris Workplace publié par l’Ifop pour SFL*.

Vous travaillerez plus, plus tôt et en open space

Au travail, les Français préfèrent un environnement calme pour leur concentration. Oubliez ce confort à Londres. Seulement 32 % de nos amis d’outre-Manche disposent d’un bureau fermé (contre 54 % des Parisiens). La majorité (58 %) travaille donc en open space et 10 % n’ont pas de bureau attitré. En plus de l’inconfort d’un bureau ouvert, n’envisagez pas de grasse mat’ : les Londoniens arrivent au travail à 8 heures 24 en moyenne et le quitte vers 17 heures 36. Leurs journées se terminent plus tôt qu’en France mais elles sont finalement plus longues que celles des Parisiens (18 minutes de plus).

Vous devrez partir plus tôt de chez vous et revenir plus tard

La capitale britannique dispose d’un très bon réseau de transports en commun, mais en superficie, elle est dix fois plus grande que Paris. Résultat, les Londoniens mettent en moyenne 60 minutes à se rendre au travail chaque matin. Additionnez le trajet aller et celui du retour, vous aurez de quoi rattraper les six premières saisons de Game of Thrones en seulement six semaines (si, si on a calculé !).

Vous mangerez tout seul (et mal) à midi

 

Pas le temps pour les papilles. À l’heure du déjeuner, les Londoniens ne sont pas vraiment disposés à prendre du temps pour eux le long de la Tamise. La règle c’est un sandwich englouti sur le pouce en 48 minutes chrono, temps moyen de la pause déjeuner. Les Parisiens savent mieux profiter des bonnes choses : 84 % d’entre eux déjeunent régulièrement entre collègues, contre 58 % des salariés londoniens. Et en une heure douze minutes de pause déjeuner en moyenne, ils ont de quoi se régaler dans un bon bistrot…

Vous ne deviendrez pas forcément amis avec vos collègues

Londres a beau représenter le melting pot par excellence, ce n’est pas au travail que vous vous y ferez le plus d’amis. Seulement 18 % de ses salariés conçoivent le bureau comme un lieu vie sociale. Cela ne vous empêchera pas de prendre régulièrement un verre avec des collègues : 70 % des salariés londoniens le font contre seulement un quart des Parisiens. Cela ne renforcera pas pour autant vos liens : « Les Anglais ont une vision très utilitariste de leur lieu de travail », explique ainsi Frédéric Dabi, directeur général de l’Ifop. En d’autres termes, vous passerez un bon moment, mais le lendemain votre degré de complicité n’aura pas bougé d’un poil.

 

*Chiffre du ministère des Affaires Étrangères, 2015.

**Enquête déclarative menée entre février et mars 2016 auprès de 1 874 Franciliens et 1 002 Londoniens salariés au sein d’entreprises du secteur privé de plus de 20 personnes.

 

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Quentin Velluet
Quentin Velluet

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