Émilie* : « Finalement, ce job alimentaire me fait découvrir ma vocation »

Sylvie Laidet-Ratier

Série #PremierJob2021 – A cause de la Covid, Emilie n’a pas décroché le premier emploi dont elle rêvait dans le domaine culturel. Elle a accepté le premier job qui passait et est en train de découvrir que le hasard fait bien les choses. Elle raconte comment elle a découvert sa nouvelle vocation. Retrouvez d'autres témoignages à la fin de l'article.

* le prénom a été changé à la demande de l'intéressée

Émilie* : « Finalement, ce job alimentaire me fait découvrir ma vocation »
* le prénom a été changé à la demande de l'intéressée

Qui est Emilie*

Son diplôme :  master art et culture (université de Leiden, Pays-Bas)

Son objectif : bosser dans un musée ou une institution culturelle

Sa réalité : prof d’art et d’anglais dans une académie privée pour enfants

Un parcours exemplaire

Emilie* a fait des études en histoire de l’art au Canada (Université Concordia), puis un an à Paris (Panthéon Sorbonne) et pour décrocher son master Art et Culture à l’université Leiden (Pays-Bas). Le parcours de cette jeune femme qui parle 5 langues est exemplaire et semblait tout tracé.

 

Au cours de mes études, j’ai multiplié les stages et du bénévolat auprès de grandes institutions culturelles, évènements artistiques… pour justement me préparer à entrer sereinement dans la vie active.

Diplômée en 2020 et après ?

Diplômée en septembre 2020, elle cherche alors du boulot dans son domaine, mais évidemment les musées étant fermés (merci la covid), les spectacles vivants au point mort, elle ne trouve rien. La voilà contrainte de retourner vivre avec sa mère, dans un studio. « Un changement abrupt mais qui se passe globalement bien », reconnait-elle.

Premier job alimentaire en 2021 : prof dans une école d’ingénieurs

Incapable de rester sans rien faire et avec un besoin urgent de gagner sa vie, Émilie accepte le premier job qui passe : un poste de prof d’art et d’anglais dans une académie privée. 20 heures par semaine qu’elle complète aujourd’hui avec 6 heures comme prof d’anglais (à distance) pour des étudiants d’une prestigieuse école d’ingénieurs.

Tout compte fait

Au départ, je cultivais un certain sentiment d’échec. Pourquoi avais-je choisi cette formation en arts et pas une filière plus porteuse en termes d’emploi comme le marketing digital ? De surcroit, je me sentais un peu comme une imposteur. J’allais enseigner à des enfants et des étudiants sans avoir de formation en pédagogie. J’étais hyper stressée. Et puis, en pratiquant, je me suis découvert une vraie appétence pour l’enseignement et la transmission des savoirs.  

Épanouie dans ce job, Émilie ne rêve plus nécessairement de devenir commissaire d’exposition mais pense s’orienter vers un poste où elle pourrait développer des projets ludiques et artistiques pour les enfants.

*Le prénom a été changé à la demande de l’interviewée.

A qui l'tour ?

Vous êtes jeune diplômé (2019 ou 2020) ? Si vous avez accepté un job alimentaire en attendant mieux et vous souhaitez partager votre expérience (anonymement), écrivez-nous et un journaliste de la rédaction de Cadremploi prendra contact avec vous :

[email protected]

Sylvie Laidet-Ratier
Sylvie Laidet-Ratier

Journaliste indépendante, je réalise des enquêtes, des portraits, des reportages, des podcasts... sur la vie des salariés en entreprise. Égalité femmes-hommes, diversité, management, inclusion, innovation font partie de mes sujets de prédilection.

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