- 2,8 millions d’intentions d’embauche en 2024
- Moins de CDI à pourvoir en 2024
- La grande majorité des postes à pourvoir dans les entreprises de moins de 50 salariés
- Les secteurs et fonction qui embauchent en 2024
- Plus d’un employeur sur deux anticipe des difficultés de recrutement en 2024
- 245 000 abandons de recrutement l'an passé !
2,8 millions d’intentions d’embauche en 2024
Dans son enquête « Besoins en main d’œuvre 2024 » (BMO), France Travail a identifié 2,8 intentions d’embauches pour cette année. « Un chiffre en recul de 8,5% (soit -257 000 intentions) par rapport à 2023 mais qui revient cependant au niveau de 2019 avant la crise sanitaire », rassure d’emblée Stéphane Ducatez, directeur général adjoint en charge du réseau France Travail. On entend le même optimisme que celui des dirigeants de l’Apec pour les intentions d’embauche des cadres lors de la publication de leur baromètre début avril.
Moins de CDI à pourvoir en 2024
Parmi ces intentions d’embauche, 61% devraient se faire sur des emplois durables (CDI ou CDD de 6 mois ou plus). Une chiffre en baisse de 11% en un an. « Le recul concernera notamment les CDI car les employeurs ont du mal à anticiper de nouvelles activités pourvoyeuses de CDI », précise-t-il. Les boîtes recruteront donc sur des contrats plus courts pour absorber un surcroit d’activité ou remplacer des salariés absents.
La grande majorité des postes à pourvoir dans les entreprises de moins de 50 salariés
On a parfois tendance à l’oublier car en termes de marque employeur, ce sont les grands groupes qui occupent le terrain mais le tissu économique français est d’abord et avant tout constitué de petites entreprises. Voire de très petites boîtes.
Selon cette enquête BMO 2024, 7 projets d’embauche sur 10 seront portés par des structures comptant moins de 50 salariés. Donc pas toujours faciles à identifier par les candidats.
Au final, les entreprises de plus de 200 salariés ne devraient générer que 13% des embauches tandis que les ETI et les PME porteront encore la grande majorité des recrutements.
Les secteurs et fonction qui embauchent en 2024
Sans grande surprise, les recrutements vont être encore et toujours tirés par les services (2/3 d’entre eux) : un tiers dans les services aux entreprises, deux tiers dans les services à la personne. Autre fait rare pour être souligné, le nombre de projets augmente dans les activités financières et d’assurance (+6,4% vs 2023).
Plus d’un employeur sur deux anticipe des difficultés de recrutement en 2024
Même si le chiffre est en recul de 3,6%, France Travail identifie quand même que 57,4% des employeurs anticipent des difficultés de recrutement dans les mois à venir. Et ce, par manque de candidats ou plus exactement par manque de profils adéquats. « Les conditions de travail, le salaire proposé, le déficit d’image des entreprises mais aussi les conditions d’accès au lieu de travail concourent également à ces difficultés », détaille Stéphane Ducatez.
245 000 abandons de recrutement l'an passé !
Alors que le gouvernement a durci les conditions d’accès à l’assurance chômage pour les demandeurs d’emploi qui abandonneraient leur poste de travail, on voit que les entreprises ne tiennent pas non plus toutes leurs promesses.
En 2023, la part des abandons de recrutement augmente légèrement, 6,9% en 2023 contre 6,2% en 2022 selon les résultats de l’enquête « Offres pourvues et abandons de recrutement 2023 » de France Travail. Soit 245 000 abandons d’embauche à l’initiative des employeurs dont 161 000 concerneraient des offres d’emploi durables (CDI ou contrats de plus de 6 mois).
On constate davantage d’annulations des employeurs car leur besoin a disparu ou ils n’ont plus le budget. Cela peut être le cas d’entreprises qui finalement ne remportent pas certains appels d’offre. Un pratique courante dans les ESN notamment.Paul Bazin, directeur général délégué de France Travail
En extrapolant à la totalité des offres d’emplois publiées dans l’Hexagone en 2023, France Travail estime qu’il y a eu entre 338 000 et 516 000 abandons de recrutement en 2023. Ramenés en équivalent temps plein, la fourchette se situerait alors entre 241 000 et 369 000 embauches abandonnées. Un chiffre colossal !
* Méthodologie L’enquête « Besoins en Main-d’œuvre (BMO) » est une enquête réalisée chaque année par France Travail avec le concours du Credoc portant sur près 2,4 millions d’établissements. Elle est utilisée comme outil d’aide à la décision par France Travail pour mieux connaître les intentions des établissements en matière de recrutements. 426 000 établissements ont répondu à l’édition 2024, dont 20 000 à une enquête complémentaire plus détaillée. Elle décrit les besoins des entreprises par métier détaillé (217 « familles professionnelles »), par secteur d’activité (24 secteurs de la nomenclature d'activités française, NAF) et à un niveau géographique fin, le bassin d’emploi (406 bassins).
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Journaliste indépendante, je réalise des enquêtes, des portraits, des reportages, des podcasts... sur la vie des salariés en entreprise. Égalité femmes-hommes, diversité, management, inclusion, innovation font partie de mes sujets de prédilection.