
Odette a intégré la Sécurité sociale en 1981, alors qu’elle n’avait que 24 ans, après avoir travaillé pendant 7 ans dans le secteur des services à la personne. "Suite à l’obtention de mon Baccalauréat B – l'équivalent aujourd'hui de la filière économique et sociale – j'ai travaillé dans une pouponnière dans les Alpes Maritimes, auprès de très jeunes enfants bénéficiant de la protection de l'enfance. C'est mon père qui m'avait parlé de cet établissement. L'un de ses amis avait sa femme qui y travaillait, elle avait parlé de moi à son chef, qui m'avait ensuite embauché", raconte-t-elle. En 1981, elle quitte toutefois cet établissement pour saisir une nouvelle opportunité professionnelle. "L'une de mes amies avait intégré la Sécurité Sociale, qui recrutait à l'époque à tour de bras. On lui avait appris le métier d'assistante sociale. Comme j'avais envie de changer de secteur, j'ai tenté ma chance et j'ai été rapidement recrutée par le service social de l'Assurance Maladie", se souvient-elle.
Pour apprendre son métier, Odette a travaillé pendant plusieurs mois en binôme avec une assistante sociale chevronnée. "Elle m'a tout appris, si bien que quatre mois plus tard, j'étais parfaitement autonome sur mon poste", explique-t-elle. Ce n’est que quelques années plus tard, par l'intermédiaire de son employeur, qu’Odette décroche le diplôme d'État d’assistante sociale. Ce poste, elle l’occupe pendant plus de 35 ans, toujours au sein de la branche "CPAM" de la Sécurité Sociale. "Au cours de ma carrière, j'ai accompagné différents publics : des personnes en situation de handicap, des personnes malades en grande précarité, des personnes âgées en perte d'autonomie… Ce que j'aimais dans mon métier, c'était la possibilité de proposer des solutions concrètes aux personnes fragilisées", explique-t-elle.
En juin 2019, l’heure de la retraite a sonné pour cette Niçoise d'origine. Après une vie professionnelle "très épanouie", Odette a cessé de travailler à l'âge de 62 ans. Tout au long de sa carrière, cette mère de trois enfants a cotisé, pour sa retraite, au régime général des salariés. En effet, même si la Sécurité Sociale mène une mission de service public, les personnes qu'elle recrute pour ses différentes branches (CAF, CPAM, CNAV…) sont de droit privé. Lorsqu'elle travaillait en tant qu'assistante de service social pour la CPAM, Odette touchait, en fin de carrière, environ 36 000 euros bruts annuels, soit l'équivalent d'environ 2 300 euros nets par mois. Depuis 2019, la grand-mère de 68 ans, née en 1957, touche une retraite à taux plein de 2 174 euros nets par mois. "Je suis contente d'avoir ce niveau de retraite, que j'estime très correct par rapport aux salaires de travailleurs actuels. L'un de mes enfants travaille dans la logistique : il ne touche pas ce montant net par mois. Pourtant, il a plus de dix ans d'expérience…", relativise-t-elle.

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