
Dans sa dernière étude sur les prévisions de recrutement des cadres, publiée en avril 2024, l’APEC rappelle le dynamisme des entreprises en matière d’embauches. « Ni la conjoncture économique française, ni les aléas géopolitiques ne semblent freiner les entreprises dans leurs besoins en compétences cadres », précise l’étude. Cette année, les intentions d'embauche des entreprises ont frôlé les 340 000 recrutements, soit 2 % de plus qu'en 2023. Une tendance haussière qui cache toutefois plusieurs réalités. Certains secteurs, à l'image de l'informatique, l'ingénierie, le conseil, les banques, la communication, l'industrie… ont formulé d'importantes prévisions de recrutement. À l'inverse, la construction, le commerce et l'immobilier ont été moins optimistes pour l'année 2024. Reste désormais à savoir si l’année 2025 sera sous les mêmes auspices…
Dans ce contexte globalement dynamique, un profil peu connu émerge. Sa mission : promouvoir une marque au niveau national voire international, via l'élaboration d'actions commerciales ou de campagnes promotionnelles et la conception de stratégies de distribution. Son rôle est de mener des missions de veille concurrentielle de la marque, de mise en œuvre de plans marketing, de suivi des résultats… Situé à la croisée entre le marketing et la communication, ce poste a la chance d’avoir des tâches très variées, ce qui ne manque pas d’attirer les candidats. Pour autant, tous ne peuvent pas briguer ce poste. Car, pour l’exercer, un diplôme de niveau Bac +5 en marketing, en brand management ou en business development est primordial. Vous l'aurez peut-être deviné, c’est le profil de directeur de marque, aussi appelé « brand manager », qui capte l'intérêt des employeurs. « Les PME comme les grands groupes en recherchent, globalement dans tous les secteurs d'activité, et plus spécifiquement dans la distribution, les services, l'agroalimentaire… », explique Alexandre Guillevin, consultant executive pour Expectra Search. La bonne nouvelle pour ces entreprises, c’est que ce profil n’est pas pénurique. « Les difficultés apparaissent uniquement lorsque les entreprises cherchent une compétence sectorielle ou une spécialité comme l'intelligence artificielle », précise-t-il.
Le niveau de rémunération du directeur de marque est attractif. D’après l’APEC, ce dernier touche un salaire annuel compris entre 33 000 et 65 000 euros bruts. « En tout début de carrière, ce professionnel peut prétendre à un salaire de 35 000 à 45 000 euros bruts par an. Cette rémunération peut ensuite évoluer jusqu'à 70 000 euros bruts en milieu de carrière, notamment si son poste prend une dimension managériale. En fin de carrière, en fonction des périmètres de son poste, du nombre de marques gérées et du chiffre d'affaires qu'elles génèrent, le brand manager peut toucher jusqu'à 100 000 euros », explique Alexandre Guillevin. Soit environ 8 333 euros bruts par mois, c'est-à-dire 6 500 euros nets. Sans compter que ce profil bénéficie également d’avantages en nature. Par exemple des primes d'intéressement, de participation… Comme il est polyvalent, le « brand manager » peut poursuivre sa carrière vers des fonctions de direction, en marketing, communication, publicité ou en stratégie.

Après avoir occupé le poste de rédactrice en chef d’ExclusiveRH.com (entre autres), je travaille désormais à mon compte. Pour Cadremploi, je contribue à la rubrique Actualités via des enquêtes, des interviews ou des analyses sur les évolutions du monde du travail, sans jamais oublier l'angle du digital.