Le VTE, une nouvelle aide pour se faire recruter dans un service export

Gwenole Guiomard

AIDE A L’EMBAUCHE - Si vous êtes diplômé bac +3 minimum depuis moins de deux ans ou en apprentissage dans le domaine du commerce international et l’exportation, le nouveau volontariat territorial export (VTE) peut subventionner votre employeur à hauteur de 12 000 euros. Une aubaine pour se faire embaucher pour deux ans (renouvelables) dans un service export en France. Explications sur ce nouveau dispositif qui sera accessible en fin d’année.

Didier Boulogne, directeur général délégué à l'export chez Business France.  

Le VTE, une nouvelle aide pour se faire recruter dans un service export
Didier Boulogne, directeur général délégué à l'export chez Business France.  

 

VTE : une nouvelle subvention à l’embauche jusqu’à 12 000€

C’est une bonne nouvelle pour tous les explorateurs en herbe ou les amoureux du commerce international.

Une aide à l’embauche dénommée « volontariat territorial export (VTE) » vient « permettre de soutenir les entreprises qui souhaitent enclencher leur internationalisation, depuis la France, en engageant des étudiants ou jeunes diplômés pour des missions dédiées à l’export », explique Business France, l'opérateur public en charge de ce programme.

 Ainsi, ce VTE débloque, une fois le contrat signé, une subvention au contrat de travail pouvant aller jusqu’à 12 000 euros plafonnée à 50 % des dépenses liées à la mission pour un contrat de travail de deux ans maximum.

Ce contrat s’inscrit dans un plan de 125 millions d'euros, dévoilé par Olivier Becht, le ministre délégué au Commerce extérieur, pour encourager les entreprises à exporter et refaire de la France « une grande puissance exportatrice et commerciale ».

 

Quels jeunes diplômés peuvent bénéficier du VTE ?

Pour prétendre au VTE, il faut :

  • soit être en alternance
  • soit être un jeune diplômé depuis moins de 2 ans d’une formation bac+3 minimum.

 le jeune, c’est tout bénéfice. Il acquiert une expérience professionnelle précieuse dans le domaine de l'export. Ensuite, le VTE peut servir de tremplin vers un poste de Volontaire International en Entreprise (VIE) (lire ici les précisions sur le VIE), qui peut aussi durer de 6 à 24 mois et être renouvelé une fois, pour prospecter les marchés étrangers identifiés comme porteurs. Le VTE permet aussi au jeune de développer des compétences transversales, de bénéficier de mentorat et de formation continue, et de se constituer un réseau professionnel.

 

Quel est l’intérêt du VTE pour les entreprises ?

 

Ce VTE concerne tout principalement les PME et les ETI et est spécifiquement orienté vers l'aide au développement des activités exportatrices de l'entreprise.

« Ce contrat est subventionné. Cela le rend attractif pour les entreprises », commente Didier Boulogne, directeur général délégué à l'export chez Business France. Cette aide financière allège considérablement le coût de la rémunération du jeune pour l'entreprise. Il faut donc le proposer à un employeur souhaitant se lancer ou se développer à l'international. « Il réduit par conséquent le risque financier et opérationnel tout en ouvrant de nouvelles portes sur les marchés mondiaux, ajoute Didier Boulogne, de Business France. L'adoption de ce dispositif renforce également l'image de l'entreprise en tant qu'employeur attractif, en soulignant son engagement à investir dans la jeune génération et à se positionner sur l'échiquier international. Ce faisant, il attire d'autant plus les candidats futurs ».

Concrètement, l’entreprise intéressée, après l'embauche, fera une demande d'aide auprès de Business France dans les 6 mois suivant l'arrivée du VTE et fournira notamment une fiche détaillant les missions du jeune. Enfin, cerise sur le gâteau, comme ce VTE est un dispositif d'aide à l'embauche, les cotisations sociales standards, y compris pour la retraite, sont applicables.

Gwenole Guiomard
Gwenole Guiomard

Je suis journaliste spécialisé dans les questions de formation et d’emploi. L’un ne doit pas aller sans l’autre et la compréhension des deux permet de s’orienter au mieux. Je rédige aussi, tous les deux ans, le Guide des professionnels du recrutement. Je suis aussi passionné d’histoire et amoureux des routes de la soie.

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