
- La double peine des femmes de 50 ans et plus
- Les femmes plus inquiètes de leur fin de carrière que les hommes
- Un congé parental plus long chez Amgen France
- Carrefour acte le congé pour endométriose
- Les cheveux blancs, ça fait genre!
- C’est la fin du secret salarial !
- Halte à la «fixette paritaire» pour Julia de Funès
- Recrutement : les femmes surqualifiées perdent au change
- Une pièce féministe qui n’en finit pas de tourner dans les boîtes et les syndicats
- Les lesbiennes invisibles au travail
- Comex switch : les nominations de femmes dirigeantes en avril 2023
La double peine des femmes de 50 ans et plus

Le sous-titre du livre Les Flamboyantes (éditions les Equateurs) ne laisse aucune ambiguïté : «Qui veut la peau des femmes de 50 ans et plus ». A travers de nombreux témoignages de femmes quinquagénaires mais aussi grâce à son expérience, la psychanaliste Charlotte Montpezat pousse un coup de gueule contre le sort réservé aux femmes quinquagénaires dans leur boulot, leur sphère intime... Elle décortique ce qu'elle appelle le « Genre-âge » (car oui, elle enrage) cette double peine destinée à celles qu'on appelle le sexe faible, elles qui n'ont jamais été aussi fortes et sont pourtant condamnées d'avance. Elle propose des solutions.
Les femmes plus inquiètes de leur fin de carrière que les hommes
Dans l’étude « Comment les 40-59 ans se projettent-ils dans leur fin de carrière ?» de la fondation The Adecco Group menée par le Credoc, on apprend (sans surprise) que les femmes sont plus préoccupées par plusieurs sujets :
- les possibles difficultés de santé qui pourraient les empêcher de poursuivre leur carrière (71%, contre 65% des hommes)
- la baisse possible de leur niveau de vie (57%, contre 49% des hommes).
- le risque de prendre leur retraite plus tard que les hommes (62 ans et 7 mois en moyenne pour les femmes et 62 ans pour les hommes), pour compenser des carrières plus souvent « hachées » (interruptions de carrière liées à l’éducation des enfants, temps partiel).
Un congé parental plus long chez Amgen France
Pour permettre plus d’équilibre entre les hommes et les femmes lors de l’arrivée d’un enfant dans un foyer, mais aussi pour mieux prendre en compte les diverses situations de parentalité, Amgen France (multinationale pharmaceutique leader en biotechnologies) a décidé d’ajouter un congé complémentaire de 4 semaines au congé parental légal d’accueil de l’enfant, ce qui double ce congé pour le second parent. Dans certains cas, ils pourront aussi bénéficier d’un congé rémunéré complémentaire en cas de congé légal d’adoption lors de l’arrivée de l’enfant au foyer. Dans le même temps, une enquête du Groupe Apicil sur «Les Français et l’inclusion» souligne que pour 6 salariés sur 10, la parentalité est un frein à l’évolution professionnelle. Alors bonne ou mauvaise idée de rallonger les congés parentaux ?
Carrefour acte le congé pour endométriose
C’est à grand renfort de prise de parole dans les médias et aux cotés de Julie Gayet, co-fondatrice de l’association info-endométriose, qu’ Alexandre Bompart, le PDG de Carrefour, a annoncé la création d’un congé de 12 jours pour ses salariées souffrant d’endométriose. Mais aussi de 3 jours de congé à la suite d’une fausse couche et un jour pour celles ayant recours à une PMA. Une première à une telle échelle !
Les cheveux blancs, ça fait genre!
Un homme aux cheveux blancs, c’est séduisant. Pour une femme, c’est un signe de vieillesse et de laisser-aller dans le monde du travail. L’article «Pourquoi femmes et hommes ne sont pas égaux face aux cheveux blancs ?» de The Daily swile plante le décor mais donne aussi des raisons d’espérer que les mentalités évoluent. Et de citer l’exemple de Christine Lagarde et Elisabeth Borne, deux «femmes puissantes qui ont (aussi) les cheveux blancs».

C’est la fin du secret salarial !
En tout cas sur le papier ! En effet, le Parlement Européen a adopté le 30 mars dernier une directive instaurant de nouvelles règles de transparence pour l’égalité salariale entre les femmes et les hommes. Une fois transposée dans le droit français, les employées et leurs représentants pourront demander à leur employeur des informations claires et complètes sur les niveaux de rémunération individuels et moyens, ventilés par genre. En résumé, le secret salarial sera interdit. Dans les boîtes de moins de 100 salariés, un employeur qui ne pourra pas justifier objectivement un écart de 5% ou plus devra procéder à l’évaluation des salaires en coopération avec les représentants du personnel. Sinon, il s’exposera à des sanctions financières. Seront-elles suffisamment dissuasives? A suivre.
Halte à la «fixette paritaire» pour Julia de Funès
Irritée ! La philosophe Julia de Funès est vent debout contre les politiques de quotas en matière d’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes. Dans une chronique publiée dans Les Echos, elle s’insurge contre une «égalité comptable» qui n’est pas une égalité de vie. Pour elle, la question centrale est «comment agir politiquement, socialement, économiquement sur une répartition plus juste des tâches familiales et ménagères est un enjeu bien plus fondamental pour la liberté des femmes que de savoir s’il faut 3 ou 7 femmes à un conseil d’administration pour obéir à la fixette paritaire».
Recrutement : les femmes surqualifiées perdent au change
Selon une étude américaine relatée dans la Harvard Business Review, les candidates surqualifiées pour un poste ont plus de change de le décrocher que leurs homologues masculins. Bonne nouvelle? Ben non, pas vraiment. Les chercheurs en concluent que « la flexibilité accrue vers des postes d’échelons inférieurs au poste actuellement occupé n’est pas un avantage. Nos observations montrent au contraire que les femmes doivent posséder plus de qualifications que nécessaire pour un poste donné pour surmonter les stéréotypes de genre ».
Une pièce féministe qui n’en finit pas de tourner dans les boîtes et les syndicats

La fameuse pièce de théâtre «Je suis top» de et avec Blandine Métayer sera jouée au Congrès CFE-CGC Métallurgie qui se tiendra au Havre du 6 au 8 juin prochains révèle Challenges. Dans cet article, on y apprend que des dizaines de grandes boîtes mais aussi des syndicats ont fait jouer la pièce pour leurs salariés et adhérents. Et même qu’Emmanuel Macron connait la déclinaison en livre graphique de la pièce. La belle affaire ! En 2017, le président fraîchement élu a en effet promis de faire de l’égalité entre les femmes et les hommes « la grande cause du quinquennat ». Dans la feuille de route des 100 jours d’Elisabeth Borne dévoilée le 26 avril 2023, pas une fois le mot «femme» dans son discours, souligne Libé.
Les lesbiennes invisibles au travail
A l’occasion de la Journée internationale de la visibilité lesbienne qui s’est tenue le 26 avril, on en profite pour revenir sur deux chiffres édifiants issus de l’enquête VOILAT (IfoppourL'Autre Cercle): 53% des femmes lesbiennes ou bisexuelles déclarent avoir subi au moins une agression ou une discrimination dans leur environnement professionnel. Par peur d’être discriminées, voire d’être empêchées dans leur évolution de carrière, deux tiers d’entre elles font le choix de l’invisibilité auprès de leurs collègues ou de leur hiérarchie. Pour faire bouger les lignes, l’Autre cercle a mis en ligne un guide d’inclusion des femmes lesbiennes au travail.
Comex switch : les nominations de femmes dirigeantes en avril 2023
- Carole Sottel a rejoint la Caisse d'Epargne Ile-de-France au poste de DRH.
- Worldline a annoncé la nomination de Florence Gallois comme chief people officer.
- Sophie Binet a été élue secrétaire générale de la CGT.
- A la CFDT, c’est Marylise Léon qui devrait succéder à Laurent Berger.
Journaliste indépendante, je réalise des enquêtes, des portraits, des reportages, des podcasts... sur la vie des salariés en entreprise. Égalité femmes-hommes, diversité, management, inclusion, innovation font partie de mes sujets de prédilection.