
- Un roman graphique pour comprendre pourquoi les femmes sont moins riches que les hommes
- Sexisme ordinaire au travail, on prend les mêmes et on recommence
- Négociation de salaire : marcher pour faire grimper les chiffres
- Salaire des femmes cadres : le compte n’y est toujours pas
- Aldi s’engage dans la féminisation de l’eSport
- Startup : le chemin vers la parité est encore long
- Congé paternité : les hommes managers freinent les jeunes papas dans leurs absences
- Parentalité : des salles d’allaitement au boulot
- Fonction publique : bientôt plus de femmes dans le top management
- Comex switch : les nominations de femmes dirigeantes en juin 2023
Un roman graphique pour comprendre pourquoi les femmes sont moins riches que les hommes

Les mots ne semblaient pas suffire pour décrypter les inégalités de genre en matière de possession de richesses. Alors les sociologues Céline Bessière et Sibylle Gollac, ont décidé de faire une BD de leur ouvrage de référence « Le genre du capital. Comment la famille reproduit les inégalités ». Une analyse implacable sur le problème de répartition des richesses patrimoniales entre les hommes et les femmes. On aime l’adaptation illustrée par Jeanne Puchol de l'enquête majeure des deux sociologues sur le sujet. A laisser trainer partout au bureau mais aussi à la maison !
Sexisme ordinaire au travail, on prend les mêmes et on recommence
Propos rabaissants, interpellations familières ou blagues sexistes pouvant aller jusqu’à la remise en cause des compétences professionnelles et à des discriminations sexistes... 1 femme manager sur 2 déclare aussi avoir été confrontée à des atteintes de qualités et comportements managériaux spécifiques du fait de son genre. Dans le baromètre #StOpE 2023, on apprend également que 79% des femmes (toutes CSP confondues) sont régulièrement confrontées à des attitudes ou des décisions sexistes dans le monde du travail. Un constat partagé par 57% des hommes, et qui stagne par rapport à 2021. Les résultats soulignent également que 93% des femmes et 89% des hommes reconnaissent les effets délétères du sexisme ordinaire au travail (déstabilisation, perte de confiance en soi, isolement, santé dégradée), le sentiment « qu’on ne peut plus rien dire, plus rien faire » reste largement malheureusement encore très (trop) présent.

Négociation de salaire : marcher pour faire grimper les chiffres
Convaincues qu’un environnement de travail classique ne plaide pas en faveur des femmes en matière de négociation salariale, la chercheuse Margaret Neale, professeure à la Stanford Graduate School of Business, a eu l’idée de délocaliser ces conversations au cours de marche. Et d’observer le résultat. Ainsi dans Marie Claire, on apprend que « la négociation est généralement associée à des sentiments plus négatifs pour les femmes, mais marcher dehors ensemble a conduit à moins d’émotions négatives », contrairement aux hommes qui avaient, eux, des résultats moins positifs et rapportaient plus d’émotions négatives que ceux assis ».
Salaire des femmes cadres : le compte n’y est toujours pas
48 000 euros par an pour les femmes cadres, 55 000 euros pour les hommes. Les chiffres de l’Apec sont tenaces. En plus d’être moins augmentées, elles sont également embauchées à des salaires moins élevés. Malgré les lois, les inégalités de genre perdurent dans les rémunérations. Malheureusement.

Aldi s’engage dans la féminisation de l’eSport
Pour se rapprocher de nouveaux consommateurs, en l’occurrence de consommatrices, Aldi s’engage dans la féminisation de l’esport. L’enseigne de discount accompagne la création de l’une des premières équipes féminines portée par une structure professionnelle en France, les French Bees de Team Vitality, une équipe semi-professionnelle sur le jeu League of Legends. Parallèlement, elle s’engage dans un partenariat avec l’association « Women In Games, » œuvrant pour la mixité dans l’industrie du jeu vidéo en France, qui a pour objectif de doubler le nombre de femmes et de personnes non-binaires dans l’industrie en 10 ans.

Startup : le chemin vers la parité est encore long
Où sont les femmes à la tête des startups en Europe ? Pas omniprésentes en tout cas. Selon la 4e édition de leur baromètre annuel sur l’égalité des sexes dans l’écosystème des startups. Mené par le collectif Sista et le BCG, En France, Allemagne, Espagne, Royaume-Uni et Suède, seulement 10 % des jeunes pousses tech créées en 2022 l'ont été par des équipes exclusivement féminines, et 12 % par des équipes mixtes. En France, les résultats sont encore plus mauvais : En plus d’être sous-représentées lors des créations, leur situation se détériore tout au long de leur parcours. Ainsi, les équipes exclusivement féminines concentrent uniquement 7 % des levées de fonds, et 2 % des financements.
Congé paternité : les hommes managers freinent les jeunes papas dans leurs absences
Selon une récente étude menée par Audencia seulement 5% des jeunes papas prennent leurs 21 jours de congé paternité alors que 70% d’entre eux utilisent les 3 jours de congés payés obligatoires en cas de naissance. Sophie Hennekam, professeure à Audencia, Jasmine Kelland de l’Université de Plymouth et Jean Pierre Dumawert d’Excelia Business School révèlent que ces obstacles proviennent le plus souvent de managers eux-aussi pères. « 28 jeunes pères interrogés, employés dans des entreprises françaises, ayant demandé à profiter d’une nouvelle flexibilité dans leur travail ont constaté une réaction négative de la part de leur supérieur. Ces derniers ont pourtant bénéficié d’arrangements similaires à l’heure de devenir pères, mais ils ne semblent pas enclins à en faire profiter leurs subordonnés », soulignent-ils.
Parentalité : des salles d’allaitement au boulot
Pour faciliter le retour au travail de leurs salariées après un congé maternité, des entreprises comme Orange, Axa France, Sanofi ou encore BNP Paribas, tiennent à leur disposition des spots consacré à l’allaitement. Des initiatives encore très peu répandues et pourtant bien prévues par le Code du travail.

Fonction publique : bientôt plus de femmes dans le top management
Les femmes sont certes majoritaires (63%) dans la fonction publique, mais elles brillent par leur faible nombre dans les postes les plus gradés. La proposition de loi adoptée par le Sénat et l’Assemblée, désormais en commission mixte paritaire, porte à 50 % la proportion de personnes de chaque sexe dans les « primo-nominations » aux emplois supérieurs et de direction, à partir de 2026. La proposition de loi instaure également un index de l'égalité professionnelle dans le secteur public, avec publication obligatoire. Espérons que ce texte ne reste pas un vœu pieu !
Comex switch : les nominations de femmes dirigeantes en juin 2023
- Amandine Aury rejoint PwC France et Maghreb en tant que DRH.
- Adeline Lefèvre est la nouvelle directrice marketing et membre du comité de direction de NCT.
- Virginie Planté est nommée DRH d’IPG Mediabrands en France.
- Rachel Thornton, ancienne d’Amazon devient directrice marketing de Fivetran.
- Valérie Brusseau, directrice recherche et développement chez Valeo, vient d’être nommée Présidente de l’association Elles bougent.
- Hinda Gharbi devient directrice générale de Bureau Veritas.
Journaliste indépendante, je réalise des enquêtes, des portraits, des reportages, des podcasts... sur la vie des salariés en entreprise. Égalité femmes-hommes, diversité, management, inclusion, innovation font partie de mes sujets de prédilection.