
- Amélie Mauresmo remet les pendules à l’heure
- A Femme et lesbienne, la double peine
- Mixité : les hommes estiment qu’on en fait trop sur le sujet
- Sexisme ordinaire (et désolant) en assemblée générale
- Salaires : les femmes toujours moins augmentées que les hommes malgré leurs demandes
- A lire : La téléréalité, l’entreprise du sexisme
- Les femmes ménopausées discriminées au travail
- Un podcast inclusif
- Une seule femme sur la photo, donc no photo
- Comex switch : les nominations de femmes dirigeantes en mai 2022
Amélie Mauresmo remet les pendules à l’heure
Invitée de l’émission C à vous le 16 mai dernier pour évoquer (entre autres) son premier Roland Garros comme directrice du tournoi, Amélie Mauresmo ne mâche pas ses mots : « on en est encore à se dire « pour la première fois c’est une femme ». C’est un petit peu dommage. Donc moi, j’attends le jour où on passera au-dessus de tout ça, où on ne parlera plus du genre et on parlera de compétences, d’aptitudes ». (à 1'14 de la vidéo)
"J'ai un lien très fort avec #RolandGarros. Quand on m'a proposé de prendre la suite de Guy Forget, je n'ai pas hésité ! Mais c'est dommage qu'aujourd'hui encore on parle de mon genre, moins de mes compétences."@AmeMauresmo, directrice du tournoi de Roland-Garros, dans #CàVous pic.twitter.com/fQkqjzTUeb
— C à vous (@cavousf5) May 16, 2022
A Femme et lesbienne, la double peine
Par peur d’être cataloguées comme « lesbienne de service », les lesbiennes et bisexuelles préfèrent cacher leur homosexualité au boulot. Selon l’enquête « Visibilité ou invisibilité des lesbiennes au travail – VOILAT », menée par L’Autre Cercle x Ifop, seul un tiers d’entre elles s’autorise à en parler à tous leurs managers. Elles sont en revanche 8 sur 10 à avoir évoqué le sujet avec au moins une personne de leur boite. Elles s’évitent ainsi des propos lesbophobes visiblement légion. 34% des lesbiennes ou bisexuelles ont quitté leur emploi suite à des discriminations.
Mixité : les hommes estiment qu’on en fait trop sur le sujet
Un tiers cadres britanniques interrogés par le Chartered Management Institute estime que les entreprises font trop d’efforts en faveur de l’égalité femmes-hommes au boulot. A l’inverse, 47% des femmes pensent que ces efforts sont insuffisants. Pire, les deux tiers des hommes managers pensent que leur organisation peut gérer avec succès les défis futurs sans un leadership équilibré entre les deux sexes. Dans la même proportion, les femmes managers pensent exactement le contraire.
Sexisme ordinaire (et désolant) en assemblée générale
« Mme Blanc n’est pas l’homme qu’il faut » pour diriger Aviva ! Un autre l’appelant « à porter des pantalons » ! Voilà le genre de remarques sexistes auxquelles Amanda Blanc, la big boss d’Aviva a dû encaisser lors de la dernière assemblée générale du groupe qu’elle dirige. Dans un post cinglant, elle assure que la misogynie dans le monde des affaires s’aggrave avec les postes à responsabilité. Et dire que la CA d’Aviva compte 40% de femmes.
Salaires : les femmes toujours moins augmentées que les hommes malgré leurs demandes
Les lois sur l’égalité professionnelle, l’index égalité, les chartes d’engagement, les bonnes intentions… ne suffisent pas inverser la tendance. Les femmes obtiennent toujours moins d’augmentation que les hommes malgré leurs demandes. La preuve avec les chiffres publiés par cabinet Robert Walters : « Si les femmes sont aussi nombreuses que les hommes, voire plus, à souhaiter demander une augmentation ou à l’avoir déjà fait (respectivement 54% et 45%), seules 50% ont obtenu l’augmentation demandée, contre 72% des hommes. 30% d’entre elles ont obtenu une augmentation inférieure à celle demandée, contre seulement 10% des hommes ».
A lire : La téléréalité, l’entreprise du sexisme
Sûre qu’au moins une fois dans votre vie, vous avez louché sur un épisode des Marseillais à Cancun (ou ailleurs, car ils voyagent les bougres) et que vous avez été atterré par l’image des femmes renvoyée par ce type de programme de téléréalité. Et vous n’êtes pas les seuls. L'essayiste féministe Valérie Rey-Robert aussi au point d’en faire un bouquin, « Télé-réalité : la Fabrique du sexisme » (Les Insolentes ) où elle passe au crible les ressorts misogynes qui gangrènent les programmes de télé-réalité dont elle raffole.
Les femmes ménopausées discriminées au travail
Pas (ou mal informées) sur la ménopause, symptômes sujets à des blagues de la part de leurs collègues… la ménopause pèse sur la vie professionnelle des femmes selon une étude de The Fawcett Society relayée par Elle.fr
Un podcast inclusif
Dans la série de podcasts de l’Unédic « Point de suspension(s) », on (ré)écoute l’expertise de Nicolas Jacquemet, professeur d’économie à l’Université Parsi 1 Panthéon-Sorbonne et à l’École d’économie de Paris, sur les biais cognitifs qui entravent les carrières des femmes.
Une seule femme sur la photo, donc no photo
Elle avait prévenu que si elle était la seule femme invitée pour débattre ou pour poser sur une photo, elle passerait son tour. Le 10 mai dernier lors du Madrid Leaders Forum, Nadia Calviño, la Ministre espagnole de l’économie, a donc refusé de prendre la pause avec un parterre d’hommes. Objectif ? Encourager davantage de parité.
Comex switch : les nominations de femmes dirigeantes en mai 2022
- Isabelle Rome a été nommée ministre déléguée à l’Égalité femmes-hommes à la place d’Élisabeth Moreno.
- Salesforce France a annoncé la nomination de Marie Petitcuénot au poste de chief impact officer.
- Prûne Marre est nommée directrice générale d’Essilor France.
- eBay France annonce la nomination de Ségolène de Noray au poste de directrice marketing.

Journaliste indépendante, je réalise des enquêtes, des portraits, des reportages, des podcasts... sur la vie des salariés en entreprise. Égalité femmes-hommes, diversité, management, inclusion, innovation font partie de mes sujets de prédilection.