
71 % des cadres respectent la consigne de télétravailler le plus possible
Interrogés début novembre* par Cadremploi, près des trois quarts (71%) des cadres déclarent pratiquer le télétravail. Mais parmi eux, 39% alternent home office et présence sur site donc seuls 32 % des cadres télétravaillent à 100%.
C’est néanmoins beaucoup plus que les 45% des salariés du privé déclarant avoir fait du télétravail à la même période (et 23% à 100%), selon les résultats d’un sondage Harris interactive réalisé pour le ministère du Travail

Une alternance télétravail/présentiel majoritairement imposée par l’entreprise
88% des cadres interrogés jugent leur cadre de travail adapté à la pratique du télétravail. Alors pour quelles raisons 39 % d’entre eux pratiquent-ils l’alternance entre présentiel et distanciel ?
- Leur entreprise est réfractaire au télétravail 5 jours sur 5, déclarent 56% d’entre eux
- Leur activité ne leur permet pas (34%)
- 16% semblent eux-mêmes réfractaires au télétravail intégral
Point positif selon les cadres interrogés, ce reconfinement semble avoir été davantage anticipé : une majorité d’entre eux jugent que leur manager (57 %), leur direction (54 %) et leur entreprise (59 %) s’étaient mieux préparés que lors du premier confinement. Résultat, un cadre sur trois pense vivre plus positivement cette période.
Impact du télétravail confiné : bon pour la productivité mais moins pour la santé
Parmi les points très positifs du télétravail contraint, les cadres interrogés signalent :
- Une meilleure efficacité (63%)
- Une productivité dopée (63%)
- Une meilleure concentration (63%)
Parmi les cadres qui peuvent télétravailler, seule une minorité (22%) n’a pas la possibilité de s’aménager un espace bureau. Les autres (42%) en avait déjà un ou s’en était fait un lors du premier confinement (36%)
Néanmoins, les cadres signalent aussi les points négatifs au télétravail confiné sur leur santé physique et mentale qui impactent :
- leur posture physique (54%)
- leur activité physique (47%)
- leur déconnexion (47%)
- leur hyperconnexion (44%)
La sédentarisation forcée des cadres participe à la fois à un meilleur équilibre entre vies pro et perso mais aussi à une dégradation de leur santé. A noter : 31% des cadres déplorent un effet négatif sur leur santé mentale et 16% sur leurs addictions (tabac, café, alcool…)
*Méthodologie de l’étude :
Questionnaire administré en ligne auprès des bases opt-in Cadremploi du 6 au 9 novembre 2020 - 1015 répondants.
Je suis rédactrice en chef de Cadremploi depuis 2006, en charge de la rubrique actualités du site. Je couvre des sujets sur la mutation des métiers, l'évolution des rapports recruteurs/recrutés, les nouvelles pratiques managériales ou les avancées de la parité. A la fois sous forme de textes, d'émissions video, de podcasts ou d'animation de débats IRL.