Si vous gagnez moins que cette somme chaque mois, vous êtes considérée comme une personne modeste en France

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Selon la DREES, le service statistique du ministère des Solidarités et de la Santé, le plafond de revenus mensuels définissant une personne modeste est fixé à 1 817 euros pour l'année 2022.
Une personne tenant un billet de cent euros et un billet de cinquante euros dans la main.

Au cœur des préoccupations des Français, la problématique des revenus et du pouvoir d'achat suscite de nombreux débats dans l'espace public. Cependant, il est souvent difficile, pour les citoyens, de se positionner précisément sur l'échelle sociale, en raison notamment de l'absence de consensus sur les seuils de revenus délimitant les différentes classes. L'Insee, notamment, se refuse à établir une frontière entre les riches et les autres, estimant que cela ne relève pas de sa compétence. À l'inverse, certains organismes, comme l'Observatoire des inégalités, n'hésitent pas à communiquer sur un "seuil de richesse", tout en s'appuyant sur des données statistiques validées par les instituts officiels français et européens. Le critère de référence utilisé par l'Observatoire des inégalités pour ses calculs n'est autre que le seuil de pauvreté. Selon l'Insee et les autres services statistiques de l'UE, une personne est considérée comme pauvre lorsque ses revenus sont inférieurs à 60% du niveau de vie médian.

En France, ce seuil s'élève à 1 930 euros après impôts et prestations sociales pour l'année 2024. Partant de cette base, l'Observatoire des inégalités fixe le seuil de richesse au double du niveau de vie médian, soit 3 860 euros mensuels pour une personne seule en 2024.

Si l'on connaît désormais les seuils de pauvreté et de richesse, qu'en est-il du plafond de revenus définissant une personne modeste, cible privilégiée des politiques de redistribution ? Pour obtenir cette information, il faut se tourner vers la DREES, le service statistique du ministère des Solidarités et de la Santé. Bien que moins connue que l'Insee, cette direction livre de précieuses données d'intérêt public, notamment dans son panorama annuel des minima sociaux et des prestations sociales. L'édition d'octobre 2024 révèle entre autres une légère hausse (+0,5%) du nombre d'allocataires d'un minimum social en 2023, atteignant 4,36 millions de personnes en fin d'année.

Pour analyser l'impact redistributif de ces dispositifs en faveur des ménages modestes, la DREES a dû définir ce concept. Ainsi, en 2022, les personnes disposant d'un niveau de vie mensuel inférieur à 1 817 euros sont considérées comme "modestes". Un seuil établi sur le champ des ménages vivant dans un logement ordinaire, dont le revenu déclaré est positif ou nul et dont la personne de référence n'est pas étudiante. La publication met en lumière les spécificités sociodémographiques de ces ménages modestes, marqués par une surreprésentation des jeunes, des familles monoparentales et des familles nombreuses. Le statut de locataire y est également plus répandu, témoignant d'un accès plus difficile à la propriété.

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