
- 35 % des entreprises interrogées ont l'intention de recruter
- 61% des dirigeants sont insatisfaits d'un recrutement sur quatre
- Un peu plus de recrutements de "clones" que de profils atypiques
- 25% des dirigeants envisagent des process de recrutement "hybrides"
- 25% des dirigeants vont recruter via un cabinet de recrutement
35 % des entreprises interrogées ont l'intention de recruter
Les entreprises du panel semblent plus que jamais optimistes quant aux prochains mois : 35% d’entre elles souhaitent en effet recruter de nouveaux talents tandis que 64% déclarent vouloir maintenir leurs effectifs (seulement 1% du panel envisage de se séparer de certains de ses collaborateurs).
Il s’agit d’un signal fort de la part des dirigeants, confiants dans la capacité de rebond de leur activité mais aussi dans leur volonté de conserver ou d’accueillir de nouvelles recrues pour accompagner cette croissance. Sans surprise, cette tendance est particulièrement marquée dans le secteur de la construction, qui compte parmi les rares branches à avoir créé de l’emploi en 2020. Les entreprises de la filière sont en effet 41% à déclarer vouloir faire croître leurs effectifs dans les prochains mois.
Ces intentions de recrutement sont en ligne avec ce que nous observons sur le terrain et les prévisions annoncées pour 2021. La crise sanitaire a indiscutablement accéléré la transformation des entreprises vers davantage de digitalisation et peut engager certaines d’entre elles à modifier considérablement la structure des métiers au sein de leurs effectifs.Julien Breuilh, Directeur des études chez Cadremploi
61% des dirigeants sont insatisfaits d'un recrutement sur quatre
Recruter de nouveaux profils peut parfois être source de difficultés : pour 61% des dirigeants, 1 recrutement sur 4 ne leur donne pas satisfaction.
Près des deux tiers du panel (61%) attribuent ces échecs à des enjeux de personnalité et de motivation, plutôt qu’à des critères fonctionnels : 38% pointent en effet un manque d’implication, 23% une inadéquation avec l’ADN de l’entreprise, et 26% un déficit de compétences métier.
Ces erreurs de casting pourraient aussi trouver racines dans les critères de recrutement des dirigeants, qui paraissent hésitants, voire contradictoires sous certains aspects.
Un peu plus de recrutements de "clones" que de profils atypiques
S’ils semblent vouloir privilégier des candidats présentant du « potentiel » (68%) plutôt que ceux ayant des compétences fonctionnelles (32%), ils sont plus nuancés sur la typologie des profils recrutés. 51% se tournent en effet vers des profils « clones », avec des parcours bien définis et qui ont déjà fait leurs preuves, alors que 49% préfèrent sortir des sentiers battus et recruter un profil atypique.
25% des dirigeants envisagent des process de recrutement "hybrides"
Parmi les nombreuses évolutions générées par la pandémie figure la démocratisation des entretiens candidats-recruteurs en vidéo.
Si le retour à un processus de recrutement 100% présentiel reste souhaité par 73% des dirigeants, la mise en place d’un processus hybride (distanciel – présentiel) serait privilégiée par 25% des entreprises au global ; une tendance qui monte même à 35% dans le secteur des services.
25% des dirigeants vont recruter via un cabinet de recrutement
Le recours à un cabinet de recrutement reste quant à lui stable, en récoltant 25% des suffrages dont 20% de dirigeants y ayant déjà eu recours. Le contexte pourrait toutefois être favorable à ce type d’organismes spécialisés, qui accompagnent les entreprises sur deux enjeux de recrutement majeurs : l’identification de profils pénuriques ou prêts à la mobilité, et la sélection des candidats correspondants le mieux à leur ADN et à leur recherche en termes de « savoir-être ».
Sans surprise, c’est d’ailleurs pour leur capacité de sourcing (62%) et leur faculté à apporter des éclairages supplémentaires sur la personnalité des candidats (37%) que les entreprises font principalement appel à un cabinet de recrutement.
Le second point - la capacité à apporter un éclairage complémentaire sur la personnalité – n’est pas surprenant. C’est effectivement un des facteurs clé de la performance d’une personne à son poste et une attente forte des dirigeants, en particulier dans les PME, où la fonction RH est souvent peu structurée voire inexistante.Damien Leblond, Associé Fondateur chez Selescope.
* Méthodologie du baromètre : L’enquête a été menée par l’Ifop auprès d’un échantillon de 400 dirigeants d’entreprises employant plus de 5 salariés, dont 250 au sein d’entreprises de 6 à 19 salariés, 100 au sein d’entreprises de 20 à 249 salariés et 50 au sein d’entreprises de plus de 250 salariés.
