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En termes d’augmentation salariale comparées au niveau de vie, le sud-est reste une région particulièrement attractive pour les cadres, conclut le 10ᵉ baromètre des salaires cadres Expectra. « Dans ce contexte, explique Jean-Luc Chambron, responsable régional Sud-Est chez Expectra, ce sont les fonctions commerciales et informatiques qui connaissent les plus importantes hausses de salaire sur 2012, avec par exemple + 12,9 % pour les chargés d'affaires et + 10 % sur les postes d'ingénieurs développement. Également dans une période d'optimisation des marges, la fonction d'acheteur est mise en valeur avec une augmentation de 12,9 %. »

Source : Expectra, 2012. Méthodologie : le baromètre des salaires Expectra est bâti à partir de l’ensemble des postes pourvus par Expectra (Intérim, CDD et CDI) : 78 000 fiches de paie ont été analysées, représentant 114 qualifications dont 56 fonctions cadres. Au global, ce sont plus de 9200 entreprises qui sont représentées, dont 61% en province et 39% en Ile de France.
La Méditerranée demeure en bonne position sur les métiers de l'informatique, en arrivant en tête sur les fonctions d'analyste d'exploitation (écart de 6,4 % seulement avec l'Ile-de-France) et les administrateurs base de données (rémunération supérieure de 4 % à la région parisienne), et en 2ᵉ position pour l'ingénieur réseau. Plus spécifiquement, les salaires les plus élevés se retrouvent sur les Alpes-Maritimes, les Bouches-du-Rhône et l'Hérault.
Si les secteurs les plus rémunérateurs restent l’aéronautique et l'informatique, d’autres secteurs sont particulièrement dynamiques, comme le BTP grâce à des projets tels que le chantier ITER, le Grand Stade de Nice, les aménagements sur Marseille ou la croissance de Montpellier. De plus, la région participe également à de nombreux pôles de compétitivité comme le pôle SCS (Solutions communicantes sécurisées), attirant ainsi d’autres compétences.
Salaire des cadres : +2 ,7% en 2012
Pour la deuxième année consécutive, la région affiche une hausse globale plus forte (+ 2,7 %) que l’Île-de-France (+ 1,7 %). Dans certains secteurs, ces écarts peuvent être très marqués : un juriste d’affaires est par exemple payé 37,8 % de moins dans le sud-est qu’en région parisienne. Le constat est similaire pour le responsable administratif et financier, le chef de projet, le responsable contrôle de gestion, le responsable commercial et l’ingénieur d’affaires dont les salaires sont moins élevés de 23 % qu’en Île-de-France.
Les entreprises méditerranéennes poursuivent cependant l’effort entamé l’an dernier pour valoriser les fonctions commerciales, en particulier dans les secteurs des biens d’équipement et surtout du BTP. Soucieuses de leurs marges, les entreprises choient en effet ces fonctions à travers des bonus destinés à dynamiser des secteurs fortement impactés par la crise. À la vue de telles augmentations, les travailleurs de la région Méditerranée n’ont donc pas à rougir de leurs salaires face à leurs collègues parisiens, même si cette situation reflète généralement une forte difficulté de recrutement sur des compétences très pointues.
Grégory Haelterman © Cadremploi.fr
