Cooptation, recrutement par simulation… Les entreprises françaises labelisées Great Place to Work en 2013 misent sur des méthodes de recrutement en vogue. Des pratiques efficaces aux yeux de leurs salariés - dont l'avis compte dans une partie de la note attribué pour ce classement*. 82 % d'entre eux estiment que leur employeur a recruté des personnes qui s'intègrent bien dans l'entreprise.
La cooptation. Pas à pas, PME de conseil en informatique, 8ᵉ au palmarès cette année, fait appel à ses salariés et à leurs carnets d’adresses pour recruter 57 % de ses collaborateurs. Microsoft, Octo, NetApp, Hitashi Data System, EMC2... sollicitent aussi leur réseau interne pour trouver les perles rares. « Associer les collaborateurs au recrutement, c’est une tendance qui monte vraiment depuis près de trois ou quatre ans », remarque Patrick Dumoulin, directeur général de l’institut Great Place to Work.
Outre le parrainage, d’autres pratiques se développent pour impliquer les salariés dans le processus de sélection des candidats. Chez PepsiCo par exemple, n’importe quel manager – et pas forcément celui qui a besoin de recruter pour sa propre équipe - peut être présent lors des sessions de recrutement collectives.
Le recrutement par simulation. C'est une méthode prisée elle aussi, par les Great Place to Work. Par ce biais, les entreprises cherchent à estimer la capacité d’adaptation du candidat et sa personnalité. Chez PepsiCo, ces séances se déroulent sur une journée et les recruteurs ne découvrent le CV des candidats que dans l’après-midi, lors de l’entretien individuel. Le matin, les candidats sont testés sur leurs capacités d’écoute, de communication, sur leur force de persuasion et la gestion de leurs émotions. « Là, les entreprises ont une chance de ne pas laisser passer les bons candidats, même s’ils n’ont pas un parcours académique », considère Patrick Dumoulin. D’autres l’ont compris. Parmi elles : Extia, Leroy Merlin, mais aussi Décathlon. Cette dernière propose même aux candidats de venir en short pour une journée de recrutement sportif ponctuelle.
Une attention portée aux capacités d’insertion. « Ce que l’on remarque surtout, c’est l’intérêt porté à la personne, à la façon dont elle va s’adapter », indique Patrick Dumoulin. Et cela semble être l’un des mots d’ordre de ces entreprises dans le cadre de leurs recrutements. Résultat : la satisfaction des salariés quant aux recrutements est en hausse de deux points, comparée à l’an dernier (il faudrait expliquer en accroche que les salariés contribuent à une partie de la note, pour que ce soit plus clair pour tous). « Cela veut dire que les méthodes qu’ils utilisent fonctionnent bien », estime le directeur général de l’institut.
*Méthodologie : le classement Great Place to Work est établi à partir de notes comme chaque année depuis 11 ans. Elles sont attribuées selon 3 critères principaux (la confiance que les salariés accordent à leur direction, la fierté de travailler dans l’entreprise et la convivialité), et basées sur des questionnaires anonymes de 59 questions envoyés à chaque salarié de la société candidate (pour les entreprises de moins de 500 salariés) ou à un échantillon représentatif (pour les entreprises de plus de 500). Ces questionnaires comptent pour 2/3 de la note finale. Le reste de la note correspond à une évaluation des pratiques managériales présentées par la société.
Elodie Buzaud @ Cadremploi.fr

Le travail et l’écologie sont mes thématiques de prédilection. En tant que journaliste indépendante, je cherche notamment à répondre aux questions que posent ces deux sujets pour mieux comprendre comment le travail, et les travailleurs, peuvent contribuer à la transition écologique.