Les clés anti-chômage dans le Nord

Guillaume Serres

Bénéficiant du dynamisme de Lille et sa communauté urbaine, les cadres du Nord sont relativement à l’abri du chômage. Les choses se corsent, cependant, en Picardie. Conseils d’experts pour décrocher un poste dans la région.

Le taux de chômage des cadres dans le Nord est assez faible : les cols blancs représentent 3,5 % des demandeurs d’emploi du Nord-Pas-de-Calais et 3,2 % des demandeurs d’emploi de Picardie (Pôle Emploi, avril 2012). Les deux régions connaissent pourtant des situations économiques et professionnelles bien différentes.

Lille, eldorado des cadres

Globalement, la région bénéficie d’un tissu économique assez diversifié. « Le littoral est très fourni en industries, acier, pétrochimie, automobile et il y a des structures agro-alimentaires importantes », indique Sébastien Lenne, directeur exécutif de la région Nord pour le cabinet de conseil Michael Page. Hors industrie, « il y a évidemment plus d’opportunités pour les cadres à Lille que dans le Pas-de-Calais », note le consultant.

Le Nord-Pas-de-Calais a cependant, et notamment, besoin d’ingénieurs : « La région forme 10 % des ingénieurs en France mais n’en garde que 4,6 %, les flux sortants sont plus importants que les flux entrants », précise Sébastien Lenne.

Autre certitude, il est plus dur de décrocher un job en Picardie. L’APEC y annonce une année 2012 « morne » au niveau des prévisions d’embauche (- 6 à - 18 % par rapport à 2011, selon la fourchette d’estimation de l’agence). « Il y a moins d’industries – même si le siège de Volkswagen France se trouve à Villers-Cotterêts – et le marché de l’emploi y est davantage fermé », résume Sébastien Lenne.

Rester mobile

« Peu mobiles, les cadres picards élargissent peu leurs recherches d’emploi à l’inter-région Nord », déplore-t-il. Pourtant, c’est la clé de l’emploi cadre. Par ailleurs, les cols blancs spécialisés dans un domaine devront prioritairement chercher des offres dans ce domaine, qui correspondent pleinement aux compétences qu’ils ont développées. Si nécessaire, il faut adapter son CV en ce sens : qu’il soit envoyé par email au recruteur ou – surtout – s’il est déposé sur une CVthèque d’entreprise ou un jobboard, le CV doit contenir les mots clés susceptibles de le faire ressortir de la pile des concurrents.

Guillaume Serres © Cadremploi.fr

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