Son parcours était jusque-là tout tracé. Diplômé de Sup de Co à Bordeaux, des débuts comme contrôleur de gestion au sein de Bouygues, un an de volontariat international en entreprise à Moscou, quatre ans à Londres au siège de la société SC Johnson, qui développe les marques de grande consommation Brise, Canard WC et autre Pliz... Puis un retour en France, à Paris, pour cinq ans de marketing dans l'une des filiales de l'entreprise. « J'ai eu un début de carrière tout à fait normal pour un étudiant de Sup de Co », reconnaît Olivier Barre. Jusqu'à aujourd'hui. Depuis novembre, l'ancien contrôleur de gestion est chef de projet pour Transpole, la société chargée du transport urbain de la métropole lilloise. Il développe l'utilisation des modes de transports « doux », tels que le vélo, sur l'ensemble de l'agglomération.
Recherche de sens
« J'ai ressenti le besoin de changer de type d'activités, explique Olivier. Je voulais rester dans le business, mais j'avais besoin de trouver un secteur dans lequel je trouvais plus de sens. » A 35 ans, il entame un bilan de compétences pour faire le point sur sa carrière. « Ce n'est pas toujours évident de définir ses acquis, de voir ce qu'on peut apporter de différent quand on a une vie professionnelle déjà bien marquée. » Surtout que l'expérience du changement de cap peut s'avérer risquée : « C'est un pari qu'on se lance, mais ça reste un choix relativement réfléchi, relativise Olivier Barre. Pour bien me préparer, j'ai rencontré, via les réseaux d'anciens de mon école, plusieurs personnes qui avait effectué des virages similaires. »
Cadremploi.fr, le meilleur allié du réseau...
C'est par le réseau, justement, qu'il décroche un premier entretien à Kéolis, maison mère de Transpole. « J'ai pu faire passer mon CV, analyse Olivier. Ensuite, j'ai obtenu un entretien en appelant plusieurs fois. L'annonce du poste que j'occupe a été publiée au même moment sur Cadremploi.fr, ce qui m'a permis d'orienter le rendez-vous. » Travailler dans le Nord-Pas-de-Calais, Olivier Barre avoue n'y avoir pas pensé à priori. « Mais ça ne m'a pas gêné, car ma femme est originaire de la région. Et puis, notre objectif était de quitter la région parisienne. Je visais les grandes villes bien desservies en TGV. Lille, c'était donc très bien. »
Dynamisme des emplois en région lilloise
Et les quelques mois d'hiver dans le Nord n'auront pas rebuté ce natif de l'Aveyron. « En 15 minutes à pied, je suis au travail et en deux heures de train, je suis à Paris. C'est quand même un luxe. » Le nouveau chantre de la bicyclette remarque même qu'un passage par les corons peut permettre de donner un grand coup de pédale à une carrière : « Le dynamisme de la région en terme d'emploi est vraiment perceptible. Et avec la proximité de la capitale, on sent qu'aujourd'hui, travailler à Lille, ce n'est plus du tout s'enterrer professionnellement. Au contraire. » Tous en selle ?
