Franchise : une reconversion professionnelle pour tous

Martin de Kerimel

Trois possibilités s’offrent aux cadres dont la carrière s’essouffle : se former, changer de société ou entreprendre. En choisissant d’opter pour la franchise, devenir son propre patron devient plus facile.

« Je voulais quitter mon emploi salarié mais me lancer en toute sécurité ». Une idée qui revient souvent dans la bouche de ceux qui ont changé de cap professionnel. Et qu’exprime également Christophe Beckrich, franchisé Mail Boxes Etc. depuis mai 2014. « J’ai travaillé pendant douze ans dans un groupe bancaire, sept ans en tant que chargé d’affaires pour les particuliers et cinq ans pour les professionnels. J’ai difficilement vécu ma dernière année en poste, je souffrais d’un manque d’autonomie dans un système devenu très hiérarchique. J’ai donc décidé de prendre mon indépendance et de créer mon entreprise. Mais il était inenvisageable que je le fasse seul. Je n’en avais ni le courage ni tout simplement l’idée !

Je me suis rapidement orienté vers la franchise, j’avais besoin de rentrer dans un concept qui a fait ses preuves. » À 34 ans, il se lance donc. Aujourd’hui, après neuf mois d’ouverture, le jeune patron tire un bilan satisfaisant. « Pour rien au monde, je ne reviendrai en arrière ! Évidemment, avoir sa propre affaire est générateur de stress. Je suis encore en phase de développement, il reste toujours des incertitudes mais c’est excitant, cela vaut vraiment le coup ! »

 

La franchise : voie royale de la reconversion

L’exemple de Christophe est loin d’être isolé. De nombreux cadres se tournent en effet vers la franchise quand se présente le moment de changer d’orientation. « Les cadres sont souvent très engagés dans leur métier jusqu’à ce qu’ils s’essoufflent et réalisent qu’ils doivent changer de priorité. Souvent, ils souhaitent s’investir pour eux-mêmes et non plus pour un patron » confirme Véronique Martin, coach professionnelle et dirigeante d’Amplitude business coaching. Laurent Chauvon, franchisé Carrément Fleurs à Douai a, quant à lui, profité d’une restructuration dans son entreprise pour faire le grand saut. « J’ai travaillé pendant 14 ans chez Renault. Quand la société a rencontré quelques difficultés, Renault a proposé une aide à la création d’entreprise. J’ai saisi cette opportunité financière pour me lancer en franchise ». Bilan après quelques mois : « Je ne regrette absolument pas ! Je travaille plus, mais différemment, en prenant beaucoup de plaisir et toujours en étant accompagné par mon franchiseur, ce qui est rassurant ». « La franchise se présente comme une excellente solution pour les cadres issus de grosses structures, qui veulent prendre leur envol tout en conservant un cadre sécurisant », justifie Véronique Martin. Et ils se révèlent forts, dans leur gestion d’entreprise, notamment grâce à leur expérience précédente. « Le fait d’avoir été banquier m’aide pour maîtriser la trésorerie », affirme Christophe Beckrich. « Les compétences acquises précédemment sont forcément utiles. Mais ce qui compte avant tout dans ce genre de reconversion, c’est l’envie. Elle est primordiale pour mener son entreprise vers le succès ».

Martin de Kerimel
Martin de Kerimel

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