Grand Ouest : dans quel secteur se reconvertir ?

Yves-Marie Vilain

Changer de vie, de rémunération, trouver un meilleur équilibre entre sa vie professionnelle et sa vie privée, entreprendre...les arguments pour se reconvertir ne manquent pas. Cette transformation concerne de plus en plus de cadres. Comment réussir sa mue au sein de cet eldorado qu'est la région Ouest ? Pour quels métiers porteurs ? Réponses de quelques spécialistes.

Bien des situations dans la vie d'un cadre le pousse à changer de métier. « Immense bassin d'emplois, la région Ouest, s'impose comme une zone propice à ce genre de changements », confie Gilles Foex, fondateur de Cadr'Avenir, cabinet de recrutement des cadres et cadres dirigeants à Nantes. « Je vois régulièrement des salariés qui décident de changer de voie, de se mettre à leur compte. Je les encourage vivement à emprunter des passerelles entre leur passé et leur avenir. Les grands virages font peur aux entreprises » précise-t-il.

Au cas par cas

 

Si les changements s'opèrent au cas par cas à travers le territoire, l'«effet crise » incite les cadres à s'intéresser aux métiers en vogue. « Les recruteurs locaux sont friands de profils commerciaux, technico-commerciaux, de comptables, de conseillers financiers, de responsables de clientèles mais aussi d'ingénieurs méthode. Certains professionnels délaissent donc leurs secteurs d'origine - dits « à risques » - pour se réorienter vers des branches plus sécurisées », analyse Jean-Marc Olivier, consultant en recrutement chez Altedia Ouest.

Autre particularité régionale : les cols blancs se mettent au vert. En effet, les métiers liés à l'environnement germent partout à travers l'Ouest. « Les entreprises recrutent des forces venues de secteurs plus « traditionnels », puisque les cursus de formation ainsi que les débouchés professionnels étaient jusqu'aujourd'hui peu structurés » explique Jean-Marc Olivier.

 

Tendre à une autonomie

Pour 31 % des cadres en France, la reconversion professionnelle est motivée par un besoin d'entreprendre. Le Grand Ouest n'échappe pas à cette tendance, constate Dominique Impérial, directeur général de l'Institut pour l'Expertise (IpE), qui forme des seniors au métier de consultant.

 

« En France, on compte quatre fois moins de consultants que dans les autres pays d'Europe », dit-il. Il y a donc de quoi faire. Et la formule marche. Dominique Imperial enregistre un taux de reconversion réussie de 80 %... de quoi avoir des envies d'indépendance.

Yves-Marie Vilain
Yves-Marie Vilain

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