La reprise est sensible. « Beaucoup de SSII recrutent par anticipation de la reprise, plus particulièrement dans le collaboratif, le cloud-computing et le décisionnel, mais aussi dans la mobilité, le stockage et la virtualisation », indique Régis Granarolo, le patron du MUNCI. Malgré tout, le taux de chômage flirte toujours avec la barre des 6%.
Les spécialisations qui font mouche
« En dépit d'un nombre de chômeurs encore très important, de nombreuses compétences spécifiques sont toujours recherchées par les recruteurs », rapporte Régis Granarolo. Tel est le cas, par exemple, dans le domaine de l'informatique de gestion, Java/J2EE+.NET+,Ajax, Php, avec leurs principaux frameworks. Idem pour les projets de sites Web 2.0 qui font appel à l'interactivité, l'ergonomie, les formulaires enrichis, les services web et l'e-commerce. Il en va de même pour les Systèmes et BD (Unix/Linux/Oracle...) qui recherchent régulièrement des architectes et des administrateurs.
D'autres domaines recrutent tels que les télécoms, la sécurité des systèmes et réseaux, la convergence IP/VOIP/TOIP, les applications mobiles, sans-fil, et les réseaux intelligents. Les professions d'architectes et urbanistes des systèmes d'information, de supervision des SI et management des projets et de la qualité - tant en gestion de projet ou gestion des services IT -sont actuellement en plein développement. Enfin les SIRH, GED et dématérialisation, e-CRM, PLM, ainsi que certaines technologies Microsoft, comme le Sharepoint, ou encore la conception de serious games, produits culturels numériques des jeux vidéos, font partie des domaines qui progressent très rapidement.
Le blues du développeur
Si dans l'informatique la grande crise est passée, certains métiers ressentent encore les violentes secousses. C'est le cas du métier de développeur. L'exemple typique, selon Régis Granarolo, de la lente dévalorisation du métier : « En pleine industrialisation des services et sur fond d'externalisation, on veut des informaticiens experts et plus polyvalents, tout en appliquant des logiques de réduction des coûts et un jeunisme persistant. C'est un non-sens complet : les SSII vont droit dans le mur ».
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