
L’Île-de-France, avec ses nombreux sièges sociaux, joue un rôle moteur dans l’emploi des cadres. Plus de 87 000 recrutements cadres étaient prévus en 2015 par les entreprises de la région d’après l’APEC.
Des besoins constants sur les profils financiers
Le tissu économique francilien est marqué par la présence d’une multitude de structures opérant dans les services aux entreprises. De ce fait, les métiers de la finance engendrent des opportunités conséquentes pour les cadres. « Il y a une forte tension sur les fonctions de comptables et de contrôleurs financiers depuis 5 ans, constate Aurélien Moret, directeur du secteur Île-de-France d’Expectra. Les volumes de recrutement sont importants dans les sociétés de conseil et de services, sur les profils ayant 5 années d’expérience. » Les auditeurs sont également très prisés par les cabinets de petite ou de grande taille comme les big four, Deloitte, KPMG, PricewaterhouseCoopers, EY. « La demande de nouveaux collaborateurs est cyclique du fait d’un turnover régulier, note Marlène Ribeiro, directrice de la division Audit & Conseil chez Michael Page. Les cabinets cherchent à capter aussi bien des jeunes diplômés que des profils plus avec trois ans d’expérience au minimum. »
Des commerciaux dans la banque
« L’encadrement commercial représente un quart de nos demandes venant des banques, des assurances et des mutuelles en matière de services aux entreprises », observe Cyril Capel, directeur associé chez CCLD Recrutement. En effet, à partir du 1ᵉʳ janvier, les entreprises auront l’obligation de fournir à leurs salariés des mutuelles complémentaires, ce qui entraîne des volumes d’embauches importants. « Le secteur embauche des conseillers en gestion de patrimoine B to B, titulaires d’une expérience de plusieurs années dans la banque et d’un portefeuille-clients, ainsi que des gestionnaires d’affaires ayant entre 5 et 10 années d’expérience », précise Cyril Capel.
Des ingénieurs d’affaires polyvalents
Le domaine des hautes technologies est également friand de commerciaux confirmés dotés d’une vraie expertise : « les entreprises du secteur high-tech continuent de recruter des ingénieurs d’affaires confirmés pour conquérir de nouvelles parts de marché », ajoute Marlène Ribeiro. Des profils particulièrement difficiles à capter selon Cyril Capel : « les entreprises veulent à la fois des développeurs d’affaires pour vendre des prestations et des chefs d’orchestre capables de tenir un projet de A à Z et d’organiser la production. »
Les informaticiens en tête des embauches
« La population des cadres en informatique quelle que soit leur expérience reste la plus recherchée en Île-de-France du fait de la présence de nombreux sièges et d’une demande très forte des sociétés des services informatiques, relève Marlène Riberio. Les candidats doivent être rapidement opérationnels. » Aurélien Moret confirme : « la demande explose sur les profils maîtrisant des technologies comme Java, J2EE, .NET, ou encore les environnements OS et Android. » Les systèmes d’information concentrent le plus grand nombre d’embauches mais pas seulement. « À l’instar du secteur du digital, de la communication et des médias, l’industrie du logiciel consomme beaucoup de développeurs. Toutefois, la distribution, qui a pris beaucoup de retard en matière de digitalisation de son offre, a de gros besoins pour mettre à jour ses applications », illustre Aurélien Moret. C’est notamment le cas de Carrefour ou de Monoprix qui ont pour objectif de relancer leur site. Les data managers ou de data scientists font également partie des fonctions qui ont la cote auprès des recruteurs.
Des ingénieurs dans toute l’industrie
« Que ce soit pour l’agroalimentaire, l’industrie pharmaceutique, le BTP, les transports, l’énergie, il y a une forte tension sur les fonctions d’ingénieurs », observe Aurélien Moret. Les profils en mécanique, électronique de pointe, aéronautique font partie des plus sollicités. Au même titre que les professionnels plus expérimentés, « les jeunes diplômés ayant fait un stage dans le secteur visé sont les bienvenus, résume Aurélien Moret. Il y a une telle demande que l’offre constituée par les jeunes diplômés, ne suffit pas à couvrir la demande du secteur industriel. »
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