En audit conseil, les besoins restent relativement stables par rapport à l'an dernier selon les grands recruteurs de ces secteurs : 800 CDI en moyenne pour l'année 2009/2010, avec tout de même une baisse de 200 recrutements chez KPMG par rapport à 2008/2009.
« Nous nous sommes fixés des objectifs stables par rapport à l'an dernier. Mais la particularité de cette année est un manque de visibilité assez important sur le futur. Nous nous réservons donc la possibilité de revoir ces objectifs », précise Antoine De Riedmatten, associé responsable du recrutement chez Deloitte.
Surtout des jeunes diplômés
Tous les recruteurs recherchent principalement des jeunes diplômés : ils représentent 60 à 75 % de leurs recrutements. Mais les places sont ouvertes surtout aux experts comptables et dans une moindre mesure aux auditeurs. « De manière traditionnelle, plus de 50 % de nos besoins sont destinés à l'audit financier », précise Frédéric Lachmann, responsable du recrutement pour Ernst & Young en France. Mais dans la plupart des grands cabinets, ce sont les experts comptables qui sont le plus recherchés. « Le métier qui recrute le plus en ce moment est l'expertise comptable, pas l'audit », explique Benedict Wittet, Manager Audit et Expertise Comptable chez Hays.
Consultants expérimentés sur les marchés de la banque et de l'assurance en vue
En ce qui concerne les profils expérimentés, qui sont de plus en plus prisés avec les années, Ernst & Young par exemple recherche des auditeurs et des consultants expérimentés sur les marchés de la banque et de l'assurance.
Pour les postes d'auditeurs, il faut une forte expérience en cabinet, et une expérience récente. « L'aspect risques, maîtrise des risques, contrôle, etc. évolue constamment avec une réglementation drastique. Il faut des personnes très au fait des évolutions du métier », souligne Pascal Collardey.
« Pour les consultants, nous sommes à l'affût de profils expérimentés sur les mesures de la performance dans les fonctions achat et logistique par exemple. En fiscalité, nous recrutons des spécialistes en prix de transfert ou fiscalistes internationaux, et pour la transaction, une expérience dans un cabinet d'audit suivie d'un passage dans le domaine de la transaction ou du restructuring est un plus indéniable », explique Frédéric Lachmann.
Recrutements plus limités dans le conseil
En revanche, les recrutements sont plus limités dans le conseil. « Nous avons atteint une taille critique et les recrutements vont être moindres », souligne Antoine De Riedmatten. « En conseil, le recrutement a beaucoup baissé. Il y en a très peu dans ce secteur qui dépend surtout de l'accroissement d'activité. La période n'est donc pas forcément propice », confirme Benedict Wittet.
A noter : « Le flux de recrutement n'est pas exclusivement parisien, rappelle Pascal Collardey. Nous travaillons aussi, et dans des proportions équivalentes, pour des grandes entreprises, des PME et des petites entreprises. »
Autres articles du dossier :
Les trucs à savoir pour faire mouche en entretien
Les experts comptables plus prisés que les auditeurs
Les bonnes formations pour être "bankable" dans l'audit conseil
