Les métiers d'avenir dans l'ingénierie et la maintenance

Yves-Marie Vilain

Les cabinets de recrutement débordent d'enthousiasme concernant l'avenir des carrières liées à l'ingénierie et la maintenance. Les wagons ? La R&D et tous les postes clés, liés à l'environnement. Plongez dans la boule de cristal des spécialistes, afin d'humer les tendances et les métiers de demain.

Innovation et environnement...deux mots clés, porteurs d'emploi et porteurs d'avenir. « La tendance consiste aujourd'hui, pour beaucoup d'entreprises, à favoriser l'innovation au service du développement économique », analyse Isabelle Augustins, consultante chez Hudson France, cabinet de recrutement. Propos qu'illustre Jean-Luc Antoine, DRH du groupe Safran : « le futur d'entreprises comme la nôtre, se compose d'ingénieurs, portés sur de nouveaux concepts ». Le groupe table en effet sur un millier d'embauches d'ingénieurs, d'ici à la fin de l'année.

 

La R&D, au cœur des dispositifs d'innovation

 

Phénomène « post-crise » oblige, la politique globale de l'innovation vise à développer la compétitivité et l'emploi grâce à la création d'activités nouvelles, même si « la France est en retard », commente Isabelle Augustins. La consultante donne quelques exemples : « auprès de domaines traditionnels comme la pharmacie et l'informatique ou dans les centres de recherches, de valorisation des déchets, de tri...une demande de structuration est présente à tout niveau. » En cela les postes de responsables de veilles stratégique et technologique, d'intelligence économique et d'ingénieurs brevets sont des postes clés, sur lesquels bondissent les recruteurs pour combler un certain déficit structurel.

 

Aider l'entreprise à relever le défi climatique

 

Une des priorités de certains groupes consiste à minimiser les catastrophes environnementales. C'est le cas de géants comme Veolia, EDF Energies Nouvelles, Suez, Poweo, ou d'homologues du BTP.

 

« De ce besoin, découlent plusieurs offres : des experts en technologies précises, des experts en éco-efficacité. Autre constat : il y a un véritable manque de compétences en électronique », souligne Isabelle Augustins. Cette dernière ajoute qu'elle commence à voir de nombreuses propositions d'emploi affluer pour des postes d'experts techniques - des cadres avec une quinzaine d'années d'expertises - et de responsables d'innovations.

 

Pour Sylvain Lagarde, du cabinet parisien Ples, même si l'impact de la « bulle verte » sur les perspectives d'embauche est à relativiser, « on commence néanmoins, à percevoir les effets bénéfiques des nouvelles énergies sur le recrutement, notamment dans le milieu des cellules photo- électriques (pour les éoliennes ou l'automobile), des capteurs de proximité laser, mais aussi, auprès des utilities opérant dans les secteurs de l'eau, de l'énergie, des transports et de la propreté ».

 

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