Un mot d'ordre : la spécialisation
Pour tirer son épingle du jeu aujourd'hui, mieux vaut donner l'image d'un expert. « La spécialisation peut porter sur l'offre commercialisée ou l'environnement sectoriel des clients », explique Pierre-Emmanuel Dupil, directeur général chez Michael Page. Une analyse confirmée par un autre professionnel : « Auparavant, les entreprises pouvaient se permettre de recruter des profils généralistes. Aujourd'hui, c'est fini. La demande devient très précise. Un industriel dans les produits métaux ne perdra pas son temps et examinera uniquement les profils métaux ».
La banque assurance recrute des conseillers clientèle
Dans le secteur de la banque assurance - qui reste très pourvoyeur d'emplois - la tendance est toujours au renforcement des réseaux d'agence avec le recrutement massif de conseillers clientèle aux profils plutôt juniors. En revanche, « les opportunités en finance et de spécialistes back office sont beaucoup plus limitées » précise Nicolas Massy, directeur général associé du cabinet Attitudes.
Les énergies renouvelables pour les juniors
Le nouveau marché des énergies renouvelables orienté BtoB et BtoC constitue aussi un vecteur d'emplois non négligeable pour les commerciaux. Surtout en région. « Comme pour la distribution, il est difficile de recruter des candidats en BtoC. En effet, les commerciaux expérimentés ou plus jeunes ne sont pas toujours très enclins à vendre à des particuliers. Les relations diffèrent d'avec des professionnels et les contraintes horaires sont fortes. Ces postes ne sont pas très nombreux, mais ils sont apparus il y a seulement deux ou trois ans », souligne Laurent Blanchard, directeur exécutif chez Page Personnel. « Les profils peu qualifiés sont privilégiés, car ces entreprises ne disposent pas encore de moyens importants à consacrer à leurs équipes commerciales », précise Loïc Bermani, co-dirigeant du cabinet Salesplus. Mais le jeu en vaut la chandelle : « Si la personne est performante, courageuse et résistante, le salaire peut être très intéressant : de 5 à 8 000 euros », indique Yann Bell, manager de la division Commercial et Marketing chez Hays.
Le médical a le vent en poupe
Le domaine de la santé en général est également porteur. « Nous sommes face à une très forte demande dans le médical (matériel technologique, consommables) depuis ces douze derniers mois », explique Yann Bell.
Les nouveaux métiers du e-commerce
Enfin, le e-commerce se distingue. « Mais Internet ne constitue pas non plus un Eldorado, prévient Yann Bell. Les recrutements pour ces nouveaux métiers se font souvent par le biais du réseau et restent limités. Mais un chef de publicité Internet est toujours fortement demandé ».
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