Les secteurs qui payent le plus leurs commerciaux

Agnès Wojciechowicz

Quel que soit leur champ de spécialisation, les entreprises ont besoin de commerciaux. Et certaines plus que d’autres, au point de rémunérer généreusement leurs fonctions commerciales malgré la crise. Le point sur les secteurs d’activité les plus lucratifs pour les professionnels de la vente.

Au moins 40 K€ dans l’high-tech

Les entreprises du secteur high-tech recherchent des profils doublement compétents à la fois sur le plan technique et sur le commercial, et sont donc prêtes à les rémunérer généreusement. « Ces profils ont le plus souvent une formation d’ingénieur complétée par un master décroché dans le top 5 des écoles de commerce », précise Thomas Sentis, manager Fed Business de la région PACA. Que ce soit dans des domaines industriels tels que la micro-élecronique ou les machines industrielles, le salaire annuel fixe d’un ingénieur commercial ayant entre 3 et 5 ans d’expérience oscille entre 38 et 55 K€, la part de variable représentant entre 20 et 40 % de la rémunération selon les entreprises.

Autour de 45 K€ dans l’aéronautique

Même chose dans l’aéronautique. Parce que les projets sont plus complexes, les cycles de vente sont aussi beaucoup plus longs. De ce fait, « la rémunération fixe des commerciaux de ce secteur est plus importante que celle de ceux qui vendent des produits plus basiques », illustre Sacha Kalusevic, directeur senior au sein de la division commerciale de Page Personnel. En charge de la vente de moteurs, d’ailes d’avion ou d’appareils dans leur entièreté, ces ingénieurs commerciaux doivent posséder des connaissances techniques très pointues : « ils ont des compétences techniques rares », souligne Thomas Sentis. Ce qui explique des rémunérations variant entre 25 et 40 K€ bruts par an pour un profil junior, et entre 55 et 80 K€ pour un commercial confirmé titulaire de huit ans d’expérience, la part du variable pouvant constituer jusqu’à 50 % du montant du salaire.

Jusqu’à 120 K€ dans l’IT

A l’instar d’un service de maintenance d’un parc informatique, d’un système de gestion de l’entreprise ou d’un logiciel de programmation, les produits informatiques peuvent être complexes. Ils présupposent une connaissance pointue de la part du commercial de ce qu’il vend. « Dans l’informatique, les produits ont une haute valeur ajoutée ; le secteur a besoin de commerciaux ayant une force de persuasion et une technicité plus importante », indique Sacha Kalusevic. Un commercial spécialisé dans la vente de petits logiciels aux TPE et aux commerçants gagne entre 24 et 40 K€, 46 à 60 K€ si on inclut les primes. La rémunération d’un ingénieur d’affaires grand compte exerçant depuis huit ans dans le secteur, fluctue entre 70 et 95 K€ par an, le variable représentant jusqu’à la moitié du salaire lorsque les objectifs commerciaux sont atteints. De la même manière, le Web est en quête de candidats ayant une connaissance approfondie du secteur. Le salaire fixe annuel brut d’un sales manager exerçant depuis 8 ans peut grimper jusqu’à 60 K€.

A partir de 40 K€ dans la banque

Le secteur bancaire rétribue confortablement ses commerciaux, en particulier ceux qui ont la responsabilité de clients importants. Dans la banque de réseau, les conseillers patrimoine qui débutent, ont une rémunération fixe annuelle brute de 32 à 34 K€ et décrochent 40 K€ de fixe par an après 10 années d’expérience. Les cadres qui ont la responsabilité de grandes fortunes peuvent gagner jusqu’à 500 ou 600 K€ par an dans la finance, leur salaire étant proportionnel au montant du portefeuille géré. Dans la banque privée, s’ils gagnent entre 40 et 42 K€ en salaire fixe en début de parcours, les gérants d’actions peuvent obtenir une rémunération fixe brute annuelle de plus 100 K€ après 15 ans d’exercice.

Source : Etude Hays de rémunération nationale 2013

Agnès Wojciechowicz © Cadremploi

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