L'industrieuse Franche-Comté excelle dans les microtechniques

Malgré une tendance à la hausse par rapport à l'an passé, la région Franche Comté affiche le score le plus bas en matière d'embauches de cadres du Grand-Est (avec la région Champagne Ardenne), puisque seuls 2 200 recrutements de cadres sont prévus en 2007 par les entreprises locales. En Franche Comté, contrairement aux autres régions du Grand Est, le tertiaire n'a pas encore pris la même ampleur, phénomène qui peut également expliquer la contreperformance en volume de recrutement. Mais si les cadres éprouvent quelques difficultés à se faire embaucher, les salariés en poste semblent avoir moins de difficultés qu'ailleurs à accéder au statut cadre en interne. Les difficultés conjoncturelles que traversent actuellement les secteurs cités plus haut peuvent expliquer ce repli sur la promotion interne au détriment de l'embauche externe.

Automobile, jouet, horlogerie
A tout seigneur tout honneur, l'automobile arrive en tête des employeurs régionaux, notamment grâce à PSA Peugeot-Citroën dont la première usine est située à Sochaux-Montbéliard. De nombreux équipementiers sont logiquement implantés à ses côtés, à l'instar de Faurecia, Trevest ou Schrader. Dans un registre moins logique, un pôle de compétitivité qui travaille sur les véhicules propres et les réseaux intelligents est réparti entre la Franche-Comté et l'Alsace. Tandis que les deux grands centres de recherche des 2 constructeurs automobiles français sont basés... en région parisienne. Il n'en reste pas moins que le pôle de compétitivité Véhicule du futur a labellisé à ce jour 53 projets, impliquant 99 entreprises dont 49 PME et 64 équipes de recherche publique/centres techniques.

Le jouet est une autre spécialité franc-comtoise, malheureusement de plus en plus menacée de délocalisation. Le leader européen Smoby est installé dans le Jura, aux côtés d'entreprises de moindre importance.

Aujourd'hui moins présente, l'industrie horlogère, traditionnellement installée à Besançon et ses alentours, connaît toujours quelques réussites grâce à quelques entreprises fabricants des montres, des horloges ou des pièces mécaniques. Des mécaniques de précision dont la taille n'a que peu de rapport avec celles des TGV et métro fabriqués par Alstom à Belfort ou les tracteurs John Deere à Gray en Haute Saône.

Une telle armada pourrait laisser supposer de nombreuses embauches dans ces secteurs. Pourtant, si l'automobile, le ferroviaire et les autres industries franc-comtoises figurent parmi les employeurs de cadres, ce ne sont pas les filières qui embauchent le plus actuellement. La faute aux méventes d'automobiles, à la concurrence asiatique en matière de jouets, aux soucis récents d'Alstom.

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Microtechniques
Elles sont infiniment petites mais super intelligentes. Elles se nichent à l'intérieur de nos montres, de nos téléphones portables, mais aussi des panneaux autoroutiers, des horodateurs, des pacemakers... Les microtechniques ont investi les objets les plus courants et sont fabriquées par les plus grandes industries mondiales... en Franche Comté. Cette industrie est née du mixage des savoirs-faire franc-comtois horloger avec l'électronique. Il a fallu passer d'une production de pièces à fonction simple à la fabrication de composants miniaturisés de haute précision à fonctions multiples. Ayant les compétences sur place, les industries franc-comtoises ont pu opérer ce virage vers les microtechniques et se targuent de posséder aujourd'hui la plus forte densité de savoir-faire industriel, de centres de recherche et d'organismes de formation liés aux microtechniques. Le pôle de compétitivité Microtechniques estime la part de marché des industries françaises à plus de 1 % des échanges mondiaux et prévoir un doublement d'ici 2012. Avec 250 entreprises employant 11 000 personnes pour un chiffre d'affaires de 1,36 milliards d'euros, ce pôle fait de Besançon la principale place forte française des microtechniques et s'ouvre aujourd'hui aux grands marchés industriels que sont l'Allemagne, l'Italie, l'Espagne ou la Suisse.