Méditerranée : des cabinets de plus en plus utiles pour décrocher un job

Gireg Aubert

Superflus les cabinets de recrutement en Méditerranée ? Si la pratique est bien instituée chez les grands groupes, elle reste marginale dans les petites entreprises. Suffirait-il aux petits patrons marseillais d'un entretien en terrasse le pastis à la main pour évaluer le candidat au poste de cadre sup ? Pas si sûr.

Pour Maurice Wolff, vice-président du Medef Bouches-du-Rhône, à l'avenir, le recours au cabinet de recrutement devrait se développer chez les petites entreprises. « Typiquement, le patron de PME se concentre sur ses clients et collaborateurs. Mais pour recruter, il faut dépasser les actes quotidiens et prendre du recul. »

Des cabinets de plus en plus utiles pour les PME

« Quand une PME atteint une certaine taille, elle se structure avec un gros besoin de cadres dirigeants. Les enjeux ne sont pas les mêmes que dans les grands groupes. Nous recherchons chez les candidats une polyvalence supplémentaire », ajoute ce patron de PME. Et pour cela, mieux vaut passer par un cabinet disposant d'un large réseau à l'échelle nationale pour drainer suffisamment de candidats. Car un recrutement raté peut déstabiliser une petite structure, la mettre en danger financièrement et lui faire prendre du retard.

Le cabinet : un gage de sérieux pour le candidat

Sans oublier que le recrutement par le biais d'un cabinet est un gage de sérieux pour le candidat. Pour un poste à forte responsabilité, le cabinet accompagne l'entreprise dans la rédaction de la fiche de poste avec à la clé des objectifs et des missions claires.

En Languedoc-Roussillon, le cabinet Florian Mantione Institut revendique une présence depuis 1976 à Montpellier, sans compter une dizaine d'agences en France, en Espagne et au Maghreb. « Il a fallu évangéliser les entreprises et faire preuve de pédagogie », se souvient Florian Mantione. « Aujourd'hui on peut dire que l'externalisation du recrutement est passé dans les mœurs. C'est particulièrement net avec les patrons les plus jeunes, ceux qui ont fait des études supérieures croient aux vertus du conseil. »

Pour Florian Mantione, c'est la motivation réelle du cadre qui compte. « A la différence de certains concurrents qui se contentent de fournir des CV, nous jouons la transparence en publiant sur le site la véritable définition du poste à pourvoir et des fonctions. Certains recruteurs attendent l'entretien pour donner les infos essentielles. Chez nous, pour placer quelqu'un dans une PME à Saint-Jean de Cuculles ou à Saint-Affrique, nous comptons sur l'auto élimination des candidats pour garder les plus motivés. On ne noircit pas le tableau, on ne l'enjolive pas. »

 

Gireg Aubert
Gireg Aubert

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