Le repli de 7 % du nombre d’offres emploi de la fonction commerciale révélé par l’APEC en mai dernier ne semble pas entamer le moral des cadres commerciaux. Alors qu’ils semblent à leur tour subir les effets de la crise, les professionnels de la vente n’hésitent pas à se projeter dans d’autres entreprises. Une enquête réalisée en juillet dernier par le cabinet CCLD Recrutement révèle que 64 % des commerciaux évoluant dans la filière BtoC et 51,3 % des commerciaux évoluant dans la filière BtoB souhaiteraient changer de poste et d’entreprise dans les six à sept prochains mois. À l'origine de cette volonté de mobilité : « une envie d’évoluer sur des postes d’encadrement », souligne Cyril Capel, directeur associé. Selon le baromètre sur les commerciaux BtoC, 36,6 % souhaiteraient en effet accéder à un statut supérieur.
Téméraires, mais pas fous !
Pour autant, si les cadres commerciaux envisagent de changer d’entreprise et de poste, seuls ceux qui sont sûrs de leur coup franchissent réellement le pas. « Le climat économique étant anxiogène, nombreux sont les commerciaux à hésiter à quitter leur poste de peur de ne pas trouver mieux ailleurs », tempère Pascal Leclere, associé du cabinet Potentiel Conseil. « Les commerciaux sont plutôt prudents, confirme Martin Villelongue, directeur de la division « Commercial & Marketing » chez Michael Page. S’ils ont construit un portefeuille clients conséquent, ils se posent la question deux fois avant de quitter leur poste car leur départ implique de repartir à zéro en termes de rémunération variable, le tout dans un marché plutôt difficile. »
Aurélie Tachot © Cadremploi.fr
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