« Pourquoi j'ai choisi un premier poste dans une PME »

Tiphaine Réto

Diplômé d'une grande école d'ingénieur, Romain, 23 ans, aurait pu tenter d'intégrer un grand groupe de construction aéronautique. Mais non ! Le jeune homme a fait le choix de travailler pour une PME. Pour le compte de Medysys, entreprise de sous-traitance aéronautique, il planche sur un projet qui le motive... et pourra donner du pep's à sa carrière.

 « Faire le même travail dans la même société pendant 40 ans, ce n'était pas mon truc. » Romain Cariou n'a que 23 ans, mais il sait déjà ce qu'il veut : « travailler pour une PME ». « Pour moi, faire partie de l'équipe d'une petite entreprise, c'est se donner la chance d'occuper des postes très différents. » Le jeune homme s'explique : « Dans une grosse boîte, tout est très sectorisé. On nous confie une tâche à l'embauche... et pour en changer, c'est parfois une drôle de galère. »

A peine trois semaines de chômage...

Diplômé depuis quelques mois de l'Ecole nationale supérieure d'ingénieurs et de constructions aéronautiques (Ensica), à Toulouse, Romain n'a pas attendu longtemps avant de se faire embaucher par Medysys, une petite entreprise de 200 salariés spécialisée dans la simulation numérique en aéronautique. « Après mes études, je suis resté seulement trois semaines au chômage. »

Mais pas moins de dix entretiens

Une courte période, pendant laquelle le jeune ingénieur enchaîne pas moins de dix entretiens pour des entreprises différentes. « J'ai procédé classiquement en déposant mes CV sur des sites spécialisés dans la recherche d'emploi. J'ai également fait appel au réseau des anciens élèves de mon école... Mais, ça, ça n'a pas servi à grand chose. »

Poser beaucoup de questions

Peu importe puisque rapidement, c'est Medysys qui contacte le nouveau diplômé. Son expérience de six mois en tant que stagiaire chez Dassault ne laisse pas la société indifférente. Romain se retrouve partie intégrante d'un projet d'ingénierie d'études commandé par Airbus.

« Dès l'entretien, se souvient-il, j'ai posé énormément de questions. » Une nécessité absolue selon le jeune homme. « Je me suis aperçu que certaines entreprises avaient des postes qui paraissaient très intéressants sur le papier... Mais qu'en réalité, il n'y avait aucun projet derrière, aucun moyen pour mettre en œuvre un travail concret. »

L'ambiance avant tout

Exit les postes alléchants... Mais Romain ne regrette rien. « C'est vrai que les conditions de travail dans une PME sont un peu moins bonnes que dans une grosse société. On travaille beaucoup, on est payé un peu moins cher, mais l'ambiance y est tellement plus agréable ! » Et le novice de vanter les mérites de la communication au sein d'une petite structure : « Ici, même quand on débute, c'est très facile de parler à sa hiérarchie, de donner son avis et d'exprimer ses positions sur telle ou telle question. » Et de sentir, ainsi, pousser les ailes de sa carrière.

Tiphaine Réto
Tiphaine Réto

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