« Pourquoi je suis finalement revenu en Rhône-Alpes»

Yves-Marie Vilain

Alexis Clément, 27 ans, est aujourd'hui consultant au sein d'une agence lyonnaise de communication. Originaire de Lyon, ce jeune cadre, a multiplié les expériences en Ile-de-France et dans le Sud-Ouest. Il est aujourd'hui revenu en terre rhônalpine et s'en explique.

Après 4 ans d'études à l'ESC Toulouse, Alexis Clément quitte le Sud-Ouest pour faire ses premières armes en région parisienne. « J'ai commencé à Canal+ que j'ai rapidement quitté pour une mission plus intéressante chez Hewlett Packard à Issy-Val-de-Seine ». Attiré, comme beaucoup de jeunes gens de sa promotion, par l'effervescence de l'Ile-de-France, le tout récent Parisien déchante très vite face au cadre de vie de la Capitale. « Je ne parlerai pas de déception. Tout le monde sait bien que la vie parisienne est plus dure qu'ailleurs. J'ai été heureux de le constater de mes propres yeux. Je l'ai vécu comme une expérience forte. » Très vite, le jeune diplômé, sent qu'il lui faut trouver une porte de secours.

Un tour de France de l'emploi

Originaire de Lyon, Alexis Clément se refuse à regagner sa terre natale. « A l'époque, je me disais que c'aurait été un échec. Retrouver mes vieux copains de lycée, ma famille et ma ville natale. Je songeais à quitter l'Ile-de-France, mais je ne savais pas vraiment vers où me diriger. » Après quelques mois de recherches intenses et d'entretiens aux quatre coins de l'Hexagone, un retour aux sources s'est peu à peu imposé comme une évidence. « Je cherchais un poste avec un salaire équivalent à ce que je gagnais chez HP, permettant une ouverture internationale. Mais surtout, je rêvais d'un cadre de vie plus agréable que mes 20 mètres carrés parisiens. »

Le retour au pays

Plusieurs camarades de promotions d'Alexis Clément, lui vantent les mérites de la vie rhônalpine. « Des copains partaient skier le week-end, d'autres voyageaient dans les capitales d'Europe des pays frontaliers, et beaucoup d'entre eux menaient des missions professionnelles éblouissantes dans de grands groupes internationaux ». Le jeune cadre revient donc sur ses positions et décide alors de centrer ses recherches dans la région. « Ça ne s'est pas fait tout de suite. J'ai un peu galéré, on ne change pas non plus de job du jour au lendemain. »

Le candidat enchaîne les contacts avec les entreprises et en profite pour approfondir ses connaissances de la région et des alentours. « Je suis tombé amoureux de la Savoie et de la Haute-Savoie : des paysages magnifiques, des montagnes, des lacs, une économie dynamique, une absence totale de grosses villes polluées, et les Savoyards sont charmants. »

A 2h30 de la mer et 1h30 des montagnes...

Après de longues recherches, Alexis Clément décroche enfin un poste dans une agence de communication en agglomération lyonnaise. Le salaire y est moins élevé qu'à Paris, mais l'ambiance est explosive, et le jeune consultant est souvent amené à travailler en Suisse, en Allemagne, en Autriche et parfois en Italie. De plus, il a trouvé un appartement proche de Lyon, Saint-Etienne et Vienne. « Je suis à 2h30 de la mer, 1h30 des montagnes, en plein carrefour autoroutier. Je bénéficie donc de facilités d'accès pour des villes comme Paris ou Marseille. Je subis moins de bruit, moins de pollution...je me suis battu, mais j'ai obtenu ce que j'ai tant cherché pendant des années. »

Lorsque l'on demande au jeune homme que lui souhaiter de plus, celui-ci répond, un peu gêné : « que rien ne change... ».

Yves-Marie Vilain
Yves-Marie Vilain

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