
Un désir de changement qui ne faiblit pas et qui se concrétise
Depuis notre dernière étude en 2017, la tendance à la reconversion se confirme : 64% rêvaient alors de prendre un nouveau départ sans oser se lancer. Aujourd’hui ils en rêvent apparemment moins (55%) mais uniquement car ils sont plus nombreux à se reconvertir : 38 % contre 28 % en 2017. (cf paragraphe suivant).
Cette envie encore non assouvie de se reconvertir est équivalente pour les hommes et les femmes. Les différences sont plus marquées en fonction de l’âge : les moins de 30 ans, fortement en quête de sens et en rupture avec un schéma de carrière « classique » et linéaire, sont les plus nombreux (66 %) à rêver de nouveaux horizons professionnels, juste devant leurs aînés de 30-40 ans (59 %), de 41-50 ans (56 %) et de 50 à 59 ans (45%).
Du sens pour tromper l’ennui…
La petite voix de la reconversion leur trotte dans la tête … Et pour cause, 67% de ceux qui en rêvent déclarent qu’ils s’ennuient dans leur poste actuel et qu’ils manquent de sens. Ils ont soif de se sentir utile, de redonner du sens à leurs actions et de rétablir un équilibre vie pro/ vie perso. 31% espèrent par ailleurs une meilleure rémunération, ce qu’il ne faut pas s’attendre à avoir si l’on en croit ceux qui ont déjà fait l’expérience. Ils veulent apprendre un nouveau métier et/ou changer de secteur d’activité, et vite ! D’ici 3 ans, pour 96% d’entre eux et même d’ici un an pour la moitié.
Ce qui les en empêche encore ressort clairement de l’étude : ils ne savent pas par où commencer (39 %), manquent d’informations et d’accompagnement (33 %) ou ont encore trop peur de sortir de leur zone de confort (30%). Le coup de pouce qui les aiderait à se lancer dans l’aventure : être accompagné par un coach, pouvoir tester un métier, avoir droit aux allocations chômage en cas de démission, suivre une formation ou un bilan de compétences.
De plus en plus de Français passent à l’action
La part de ceux qui ont passé le pas est plus importante qu’en 2017 (38% en 2019 - dont 21% qui sont en cours et 17% qui ont achevé leur reconversion - contre 28% en 2017), poussés par les réformes, les organismes, les témoignages et événements qui se multiplient, visant à rendre l’individu acteur de son parcours professionnel.
Les cadres (38%) sont légèrement plus nombreux que les non-cadres (35%) à avoir passé le pas, mais les disparités sont plus marquées quand on regarde le niveau de diplôme : plus les sondés sont diplômés, plus ils sont nombreux à avoir déjà fait ou à être en cours de reconversion : 52% pour les bac+6/8, 42% pour les bac + 4/5, 39% pour les bac+2/3, 34% pour les bac et bac +1 et enfin 26% pour les personnes sans le bac.
Les indépendants et chefs d’entreprise sont logiquement les plus nombreux (51% et 54%) à avoir déjà fait une reconversion et 45% des demandeurs d’emploi déclarent être en cours de reconversion. A noter enfin que c’est
en zone rurale que les gens se reconvertissent le moins pour le moment puisque seulement 33% des sondés ont fait ou sont en cours de reconversion, contre 42% des ceux habitant dans une très grande ville ou sa banlieue.
Rebondir pour être heureux… A tout prix ?
Parmi ces 36% en cours ou ayant déjà fait une reconversion, le premier objectif avancé est sans équivoque : le souhait de quitter un poste dont ils ont fait le tour et de retrouver une activité plus en phase avec leurs valeurs (pour plus de 60%), loin devant l’obligation de rebondir après un incident professionnel ou des problèmes de santé. La plupart ont complètement changé de métier et, pour cela, près de 7 sondés sur 10 passent par la case formation, longue (plus de 6 mois) pour plus de la moitié d’entre eux.
Qu’ils soient en cours de reconversion ou qu’elle soit achevée, tous avancent la détermination comme premier ingrédient du succès, devant le suivi d’une formation adaptée, la solidité du projet et le soutien de ses proches. A l’inverse, le manque de revenus financiers est la première entrave annoncée, devant la solitude et l’incertitude du lendemain mais ces freins n’entachent en rien le sentiment d’épanouissement, de gain de compétences et d’équilibre clamés par ceux qui ont choisi (dans 80% des cas, et non subi) la voie de la reconversion.
Beaucoup d’élus et peu d’échec !
Seulement 2% des 38% en reconversion estiment que ce changement ne leur a pas apporté la réussite escomptée. Près de la moitié se sont arrêtés dès la première année. En cause ? les mêmes freins qui reviennent : manque de revenus financiers et incertitude du lendemain. Une expérience jugée malgré tout positive pour 76% des déçus, leur ayant appris à mieux se connaître, permis de développer de nouvelles compétences et de réaliser le confort… d’être salarié !
Encore quelques irréductibles que le changement ne fait pas rêver
Selon l’étude nouvelleviepro.fr, ils sont 7 % (1 point de moins qu’en 2017) à n’avoir jamais songé à faire une reconversion. Les raisons avancées sont pragmatiques : ils n’ont pas d’idée de reconversion (49 %) et/ou se sentent épanouis dans leur situation (27 %) et/ou pensent que c’est trop risqué financièrement (20 %). Enfin, 7 % ne s’en sentent pas capables.
Nouvelle Vie Professionnelle, le salon de toutes les reconversions, 14 novembre, Espace Champerret. Répondant à un vrai besoin, comme cette étude le démontre, le Groupe AEF info a lancé en 2014 le salon Nouvelle Vie Professionnelle en Île-de-France, pour conseiller concrètement toutes celles et ceux qui souhaitent faire le point, se former, s’informer, se financer créer ou reprendre une entreprise. Il se tient à Paris le 14 novembre prochain à l’Espace Champerret. Dans le prolongement, et parce qu’une reconversion ne se fait pas en une journée, le site www.nouvelleviepro.fr propose conseils, outils, tests, actus, témoignages et un réseau de coachs certifiés dans toute la France, pour accompagner avec bienveillance toutes les personnes qui souhaitent prendre un nouveau départ.
