Dans l'assemblée des candidats qui se pressent dans le hall de l'immeuble IBM, rencontrons Samia, la trentaine, algérienne d'origine, diplômée en formation continue du CERAM , l'école de commerce de Nice. Elle a choisi de se spécialiser dans les ressources humaines. Depuis près d'un an, elle cherche un emploi mais sans succès. « J'ai abandonné les candidatures directes, les candidatures spontanées ou encore les candidatures web, je veux m'appuyer sur un réseau », commente-elle. Prévenue la veille de sa sélection, Samia résidant à Orléans a sauté dans le TGV aux aurores pour venir défendre ses chances. Malheureusement, alors qu'elle était persuadée de décrocher un long entretien avec un recruteur ayant retenu son CV, elle doit se contenter d'un jobdating, un court face à face de xx minutes. Très déçue, Samia a décidé de récolter les cartes de visites des personnalités présentes (recruteurs, membres de l'Afip) sans trop y croire, mais consciente qu'un réseau ne se monte pas en un jour.
La déception de Samia tranche avec l'optimisme d'une autre candidate : Josiane. Elle aussi la trentaine, diplômée en formation continue, elle a optée pour le commerce et argumente clairement son choix : « en temps qu'ingénieur d'affaire je vais de toute façon trouver du travail ». Pour Josiane, ses origines camerounaises importent peu aux yeux des recruteurs car le marché est tendu sur son profil. Sa présence au forum diversité est « un plus », elle vient avant tout « pour voir ». Force est de constater que son argumentation tient debout. Alors que Samia prospecte en solitaire, Josiane est accueillie pour un long entretien par un recruteur présent. Le nom de l'entreprise ? Motus et bouche cousue, l'heureuse candidate préfère la prudence aux effets d'annonces un peu précipités.
Se faire des contacts, c'est aussi le but recherché par Ingrid, 28 ans, responsable commerciale au sein de l'entreprise LU. En poste depuis 2 ans, elle profite de son statut de bénévole à l'Afip pour venir rencontrer des recruteurs. « Il est toujours bon de passer des entretiens » Alors qu'Ingrid se verrait bien dans une PME selon elle plus susceptible de lui accorder des évolutions de carrières rapides, elle n'hésite pas à rencontrer le recruteur d'un grand groupe de cosmétologie. Mais pas question encore de parler embauche, il ne s'agit que d'apprécier les tendances du marché. Forte de sa jeune expérience professionnelle, Ingrid reste confiante sur son avenir.
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