Vous n'êtes pas du secteur ? Foncez !

L'équipe de Cadremploi

Avoir des loisirs n'est pas interdit. Certains groupes de distribution spécialisée permettent même de professionnaliser ses hobbys et de changer d'orientation. Musique, sport, bricolage, jeux vidéo, automobile, littérature... à chacun son rayon.

La distribution, alimentaire ou spécialisée, grande ou petite, n'est pas un secteur comme les autres. Manque d'attrait, difficulté à dénicher certains profils, fort turnover... ont habitué les recruteurs de ce secteur à ne pas fermer la porte à des candidats venus du secteur culturel, de l'hôtellerie-restauration, de l'automobile ou du BTP entre autres.

La passion comme sésame

« Une passion peut ouvrir une porte d'entrée chez nous », explique Hervé Villemin, directeur d'un magasin Cultura, une enseigne récente spécialisée dans la vente de produits culturels et de loisirs. Les accrocs de photos, de littérature ou de musique sont donc les bienvenus dans cet univers 100 % hobby. Comme cet ancien cadre d'une major du disque qu'Hervé Villemin a recruté en tant que chef de secteur disque, vidéo, multimédia. D'autres enseignes comme la Fnac, les espaces multimédias de Leclerc ou de Super U sont elles-mêmes intéressées par des profils qui peuvent paraître exotiques dans une entreprise plus classique. On peut y croiser d'anciens photographes chefs de rayons ou des fondus des jeux en ligne responsables de secteur.

Fibre commerçante exigée

Cette manière de mettre ses passions au service de sa profession touche également les chaînes de distribution spécialisée dans le sport (Decathlon, Go Sport...), l'automobile (Feu Vert, Norauto...) ou le bricolage/décoration (Castorama, Leroy Merlin, Alinéa...). Plus pragmatiques, des enseignes de prêt-à-porter comme Kiabi, Armand Thierry ou Camaïeu, donnent également leur chance à ceux qui ne sont pas du sérail, sans qu'ils ne soient forcément couturiers. « On cherche à détecter le potentiel commercial avant tout, sans être à cheval sur les diplômes » soutient ce recruteur de Kiabi. Une condition sine qua non rappelée par toutes les enseignes, quel que soit le produit distribué.

Traduire ses compétences

Ce type de recrutements hors norme n'a cependant rien d'automatique. « Si le candidat ne fait pas l'effort de trouver les correspondances entre sa passion et le métier qu'il brigue, il y a des risques qu'on ne se rencontre jamais », préviennent les recruteurs. En clair, rares sont ceux qui prennent le temps de trouver des correspondances entre vous et eux. Il ne suffit pas d'afficher son goût pour la lecture ou son dernier chrono au 100 mètres nage libre au bas de son CV pour faire tilt. Les futurs chefs de rayon, managers e-commerce, adjoints supply-chain ou directeur de points de vente venus d'ailleurs doivent titrer leur CV en reprenant l'intitulé de la future fonction qu'ils espèrent décrocher (voir notre rubrique « Réussir son CV » ). Un paragraphe « Compétences » doit être ajouté et figurer en tout premier dans le CV. Apportez un soin tout particulier dans leur énoncé : il faut parfois les formuler dans le langage de la distribution de façon à aider le recruteur à évaluer votre adéquation au poste. Un travail de traduction qui peut nécessiter un bilan de compétences (voir nos conseils « Mobilité »).

L'équipe de Cadremploi
L'équipe de Cadremploi

Votre jobboard est aussi un média. Toute une équipe de journalistes, rédacteurs, community manager, vidéastes et infographistes s'activent en coulisses pour vous proposer des contenus inédits. Vous informer sur le marché de l'emploi, interviewer les meilleurs experts et vous conseiller pour vous lancer, on adore... Bienvenue dans la job zone !

Vous aimerez aussi :