Lucia Iraci ...SUR LE BLOC NOTES DE DAVID ABIKER
- Ponctuelle
- Affective
- Secrète
- Drôle
- Intuitive
- Pas bavarde (contrairement à un cliché répandu)
IMPRESSION GÉNÉRALE
On a beaucoup parlé des violences faites aux femmes ces dernier jours. Affaire DSK, manifestation d'hier contre le sexisme décomplexé, regain de la cause féministe... En 2000 Lucia Iraci a ouvert un salon de coiffure luxueux pour les bourgeoises de Saint-Germain-des-Prés, en 2006 elle a ouvert ce salon à des femmes en difficultés et cette année, elle a lancé un salon social dans le 18ᵉ arrondissement, à la goutte d'or et créé l'association Joséphine. Objectif ? Bichonner les femmes en souffrance, celles qui doivent d'abord s'occuper d'elles, se réparer avant d'aller chercher du travail.
Ce salon social offre évidemment toutes les prestations à celles qui veulent se sentir mieux mais il met aussi à leur disposition une assistante sociale, un conseil juridique et l'écoute d'un gynécologue, ce qui est unique en France. Lucia Iraci est zen, Zen comme quelqu'un qui en a vu d'autres, comme quelqu'un qui connaît la nature humaine et qui finalement ne fait pas de différences entre les enfants gâtées du 7ᵉ arrondissement et les cas sociaux du nord de la capitale. On se sent tout de suite bien lorsqu'on cause avec elle, Lucia fait du bien, elle ne s'en rend pas forcément compte.
A l'heure où certains comparent l'assistanat à un cancer, Lucia transforme les soins de beauté et de coiffure en une sorte de convalescence pour les femmes qui n'ont pas eu toutes leurs chances. L'idée était simple c'est pour ça qu'elle était bonne et que d'après elle Pôle Emploi la lui a piquée... En oubliant, peut-être, que le supplément d'âme du salon social, lui, ne peut pas être contrefait.
David Abiker a animé l'émission « On revient vers vous » diffusée sur Cadremploi.fr entre 2009 et 2013. Auparavant, il a été DRH, puis a travaillé dans la communication et la formation avant de signer plusieurs essais et romans. Il est désormais journaliste et chroniqueur radio, TV et presse.