Ophélie Latil : stagiaire mais pas carpette

Ophélie Latil...sur le Bloc Notes de David Abiker

Vive

Souriante

En retard

Précise

Incisive

Pragmatique

Déterminée

Impatiente

Impression générale

Les hasards de la presse en ligne sont curieux. Mercredi dernier Rue89 publiait un texte violent et acide intitulé Lettre ouverte d'une crevure néolibérale aux jeunes chômeurs (Pour lire la réponse d'Ophélie Latil à cette lettre, cliquez ici). La dite « crevure » y brocarde les exigences et l'inexpérience des jeunes demandeurs d'emploi. La veille je recevais Ophélie Latil, porte-parole de Génération Précaire. Cette jeune diplômée de Sciences Po a rejoint l'association qui défend les stagiaires après deux ans de stage non rémunérés et un constat : ce n'est pas en accumulant les stages gratuits qu'on trouve du travail. Ecoutez-la affirmer que trop de stages tue le CV. Il serait même préférable de mentir ou d'omettre d'évoquer ces stages quand il y en a trop. L'interview d'Ophélie est une sorte de réponse au texte de « La crevure néolibérale ». Elle y dénonce l'amateurisme de ces recruteurs qui justifient la non rémunération comme la contrepartie de la formation qu'ils prétendent apporter tout en exigeant de la recrue qu'elle soit immédiatement opérationnelle, curieux, non ? De tous les candidats reçus depuis le début de notre série, Ophélie est sans doute celle qui nous a le mieux décrit les turpitudes du recruteur quand il ne se comporte pas en professionnel. La jeune fille n'a pas sa langue dans sa poche. Son engagement pour Génération Précaire lui a donné de l'assurance, de la constance, le mot juste et de la maturité. Elle est sans doute prête pour un CDI... C'est tout le mal qu'on lui souhaite.