Véronique Bourez (Coca-Cola) : "En entretien, je demande des exemples"

L'équipe de Cadremploi

Chaque semaine, David Abiker parle "entretien d'embauche" avec une personnalité. Véronique Bourez, présidente de Coca-Cola France, dévoile sa recette pour démasquer les candidats qui bluffent.

Véronique Bourez… sur le Bloc Notes de David Abiker

- Concrète

- Souriante

- Impatiente

- Energique

Impression générale

Véronique Bourez a failli devenir banquière mais a renoncé quand elle a commencé à s’ennuyer devant le cadre qui tentait de la recruter. C’est que la présidente de Coca-Cola France n’aime pas s’ennuyer. Elle n’aime pas non plus que ça traîne. Au début de l’entretien, un fil électrique dépasse d’un boitier incrusté dans la table de réunion. Après une tentative pour le détacher, elle prend une paire de ciseaux et en coupe les attaches. L’affaire a assez duré… C’est que Véronique a testé dans une vie antérieure les questions, les atermoiements, les doutes d’une femme qui se demande si elle doit continuer ou pas de travailler, s’occuper de ses enfants ou poursuivre sa carrière professionnelle, se réaliser auprès d’eux ou dans une carrière. Ces interrogations l’ont mobilisée durant un congé sabbatique de deux ans et elle a eu le temps d’y réfléchir. Pour elle, ce sera la carrière. Et aujourd’hui Coca-Cola.

Et comme si elle était dans une sorte de résilience par rapport à cette situation des femmes qui travaillent et se posent tant de questions sur la réussite, la carrière et ses sacrifices, elle explique qu’on n'explique pas assez aux femmes que réussir c’est être « maître de son agenda, c’est avoir la possibilité d’entraîner des équipes. Mais non, quand une femme a des opportunités, on la stresse, on ne la pousse pas, on la met en garde ». Pour Véronique Bourez qui confie avoir construit sa personnalité, ses convictions et son équilibre dans le travail, il faut réellement savoir où se trouve son équilibre de femme avant de choisir si l’on fera carrière ou pas.

Côté recrutement, il y a chez elle un côté concret qui servira aux candidats : « Quand je recrute, j’essaie de donner envie aux candidats. En entretien, je demande des exemples. Quand on oblige les candidats à être très précis et concrets, on voit immédiatement ceux qui feront la différence. Il y a ceux qui vous impressionnent avec un exemple précis et ceux qui prennent une heure pour vous annoncer une platitude ». Véronique préfère les premiers.

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