Dimitri Ashikhmin (FWA) : "Travailler avec plaisir rend nos salariés plus engagés"

Sylvia Di Pasquale

Ce petit éditeur de logiciels en forte croissance explique ses performances par la bonne ambiance de travail qui y règne.

Parfois, il suffit de savoir que certaines entreprises existent pour se faire du bien. Des entreprises qui se développent grâce à un modèle basé sur le bien-être de ceux qui y travaillent. Comme FWA. Cet éditeur de logiciels compte aujourd’hui 23 salariés. Dimitri Ashikhmin, l’un de ses deux co-fondateurs, a réussi à créer sa petite tour de Babel parisienne qui développe « des logiciels de gestion de budgets, de comptabilité ou de relations commerciales pour les entreprises ». Sa tour compte cinq religions et neuf nationalités, où le russe se mélange au roumain, au sénégalais ou au vietnamien, « mais nous parlons la même langue de développement ».

Deux lignes hiérarchiques

Tout ce petit monde cohabite dans de nouveaux locaux où chacun a eu son mot à dire en matière de déco. « Les salariés volontaires ont eux-mêmes conçu leur bureau.» Mais chez FWA, on n’est pas seulement geek et menuisier, on est aussi geek et sportif, pendant les heures de travail. « C’est important de bouger, pour des gens qui sont assis toute la journée. » Et parfois, on lâche son écran pour s’en aller, ensemble, faire de la chute libre. Les cloisons entre le travail et le plaisir ne sont pas les seules parois que le petit éditeur a fait tomber. Celle des hiérarchies aussi s’est effondrée. « Nous n’avons que deux niveaux de ligne hiérarchique. Un développeur peut même changer de casquette de temps à autre et devenir chef de projet », explique Dimitri Ashikhmin, même s’il est conscient que sa démocratie n’est pas éternelle, et qu’elle est liée à la taille de sa structure.

« Doubler nos effectifs d’ici 3 ans »

Car le développement de FWA n’est pas achevé.  « Nous avons décuplé notre chiffre d’affaires en 10 ans et nous allons doubler nos effectifs d’ici 3 ans.» L’entreprise continue d’embaucher des développeurs, mais aussi des commerciaux, des chefs de projets et des managers. Un succès que les deux dirigeants attribuent principalement à ce drôle de modèle. « La détente est favorable à la rentabilité. Quand on a du plaisir à venir travailler, on prend plaisir à s’engager. » Une drôle de gouvernance possible avec 23 salariés l’est-elle encore dans une entreprise plus développée ? Réponse dans quelques années… 

Sylvia Di Pasquale
Sylvia Di Pasquale

Je suis rédactrice en chef de Cadremploi depuis 2006, en charge de la rubrique actualités du site. Je couvre des sujets sur la mutation des métiers, l'évolution des rapports recruteurs/recrutés, les nouvelles pratiques managériales ou les avancées de la parité. A la fois sous forme de textes, d'émissions video, de podcasts ou d'animation de débats IRL.

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