KFC France : "Nous recrutons 5000 personnes dans 150 villes"

Sylvia Di Pasquale

KFC accélère ses ouvertures de restaurants en France. L’enseigne continue d’embaucher massivement en CDI à temps partiel. Et privilégie le recrutement sans CV qui donne sa chance à des publics sans expérience.

Dans la famille fast-food, je demande le challenger qui monte, celui des recettes de poulet cuisiné : KFC. Filiale du groupe américain Yum!, leader mondial de la restauration rapide, l’enseigne présente en France depuis 20 ans passe la surmultipliée et veut doubler son parc actuel de 159 restaurants d’ici cinq ans. Pour assurer le service dans ses Kentucky Fried Chicken, il faut embaucher en grand nombre.

« Rien que cette année, nous recrutons 5000 personnes dans 150 villes, pour nos propres restaurants et nos franchisés. Et pas seulement en remplacement des salariés qui s’en vont puisque nous créons 1200 nouveaux emplois », se réjouit Gérard de Charette, le DRH de KFC en France. Mais cette position de challenger n’est pas forcément la meilleure carte de visite pour attirer des candidats. « Au contraire. Nous sommes en plein développement, c’est ce qui les attire. Et notre appartenance à un leader mondial les conforte. » Manière d’opposer, sans le dire, la petite chaine de restos qui monte, aux mastodontes du secteur.

Pour attirer ces équipiers, en CDI mais très majoritairement en temps partiel, KFC compte sur son site de recrutement « qui reçoit 20 000 visites par mois et 5000 candidatures» ainsi que sur des méthodes d’embauche par simulation. Une pratique qui donne sa chance à des profils sans expérience, largement éprouvée par KFC et par d’autres.

Mais que le DRH ne peut appliquer aux 12 directeurs de restaurant qu’il recherche cette année. Si ces managers sont, pour les deux tiers d’entre eux, issus de la promotion interne, reste à convaincre d’autres expérimentés de rejoindre le groupe. Et là encore, le côté petit dernier en plein boom peut faire son effet. « Nous recrutons évidemment des gens qui ont fait leurs armes dans d’autres secteur. » Mais ils ne se présentent pas tous spontanément. « C’est un métier complexe. Un manager dirige entre 60 et 70 personnes, avec de multiples compétences ». Alors l’entreprise fait comme tout le monde. Elle en passe par les cabinets de recrutement et les sites d’emploi. Même si son développement accéléré lui donne ce petit supplément d’âme que n’ont pas tous ses concurrents.

Par Sylvia Di Pasquale © Cadremploi.fr

Sylvia Di Pasquale
Sylvia Di Pasquale

Je suis rédactrice en chef de Cadremploi depuis 2006, en charge de la rubrique actualités du site. Je couvre des sujets sur la mutation des métiers, l'évolution des rapports recruteurs/recrutés, les nouvelles pratiques managériales ou les avancées de la parité. A la fois sous forme de textes, d'émissions video, de podcasts ou d'animation de débats IRL.

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