Son nom a un parfum d’aventure. Son activité aussi. Subsea 7 est l’une de ces multinationales qui participe à l’extraction du pétrole et du gaz sous les mers du monde entier, à l’aide de ses 40 bateaux et de ses 175 petits sous-marins.
Des candidatures trop rares
A leur bord, on imagine des ingénieurs globe-trotteurs attirés par les embruns. Et l’on suppose que l’entreprise croule sous les candidatures spontanées. Mais Ludovic Catérina, le DRH de Subsea 7 France, rectifie. « L’an passé, nous n’avons recruté que 170 ingénieurs, alors que nous souhaitions en embaucher plus. » Pourtant, non content de proposer des métiers réellement singuliers, le groupe qui réalise 5,5 milliards de dollars de chiffre d’affaires avec ses 14 000 collaborateurs, jouit d’une expertise reconnue sur les sept mers et de nouveaux marchés gonflent régulièrement ses voiles.
Ouvert aux autres ingénieurs industriels
Cette année, sa filiale française recherche 200 ingénieurs et cadres supplémentaires, dont 30% de jeunes diplômés, pour rejoindre ses 1100 salariés. Alors, conscient que les alizés ne suffisent pas à les attirer, le DRH l’affirme haut et fort : « Nous sommes ouverts aux ingénieurs d’autres secteurs plus mal en point, comme l’automobile ou la construction. »
Il s’est aussi attelé à bâtir son image d’employeur en demandant, et en obtenant, le label Top employeur 2013. Grâce à un management innovant, à l’instar de cette forme d’autogestion des objectifs annuels. « Ce sont les collaborateurs qui les fixent eux-mêmes. Pas leurs managers. » De même, des formules d’auto-évaluation ont été mises en place.
Encourager la coopération entre collègues
Pour autant, les salariés ne sont pas livrés à eux-mêmes. Au contraire. Accompagnés pour mieux évoluer, ils sont formés tout au long de l’année. Et encouragés à coopérer par-delà les frontières et les fonctions. « C’est indispensable car nous travaillons en permanence en mode projet ».
La France, par exemple, possède une expertise sur les très gros projets complexes en grande profondeur. Des workshops collaboratifs permettent aux ingénieurs nigériens ou brésiliens par exemple d’être formés pour acquérir à leur tour cette expertise.
Des salaires benchmarkés
C’est beau comme un coucher de soleil sur la mer d’Iroise. « Mais c’est nécessaire pour être attractif ». Comme le sont les avantages dont bénéficient les salariés, dont une crèche d’entreprise, une salle de sport ou une conciergerie. « Et des packages salariaux supérieurs à ceux du marché avec notamment un 13e mois et des primes d’intéressement et de participation qui peuvent représenter 6 à 7% du salaire.» Si grâce à tous ses atouts notre pécheur ne parvient pas à attirer 200 ingénieurs dans ses filets, c’est à désespérer de Baudelaire et de son homme libre, qui toujours chérira la mer.
Par Sylvia Di Pasquale © Cadremploi.fr
Je suis rédactrice en chef de Cadremploi depuis 2006, en charge de la rubrique actualités du site. Je couvre des sujets sur la mutation des métiers, l'évolution des rapports recruteurs/recrutés, les nouvelles pratiques managériales ou les avancées de la parité. A la fois sous forme de textes, d'émissions video, de podcasts ou d'animation de débats IRL.