M. Cohen Welgryn (Mars) : "Nous donnons beaucoup plus de responsabilités qu’ailleurs"

Sylvia Di Pasquale

Les candidats qui postulent chez Mars doivent non seulement partager les valeurs humanistes de cette multinationale singulière mais aussi ne pas avoir peur de s'impliquer.

Il suffit d’évoquer cette marque pour que des pensées chocolatées viennent à l’esprit des plus ascétiques. Surtout un lundi de Pâques. Mais Mars n’est pas qu’un fabricant de barres sucrées. « La première activité du groupe, concerne les aliments pour animaux, » corrige Myriam Cohen Wellgryn. Elle dirige Mars Petcare & Food en France et préside au destin de Whiskas, Pedigree et autres gourmandises animalières. Et il n’y a pas que nos 30 millions d’amis qui en sont ravis, les 4 200 collaborateurs des 8 entités du groupe Mars implantées dans l’Hexagone le sont aussi. Du moins 9 sur 10 si l’on se réfère à l’audit réalisé par l’Institut Great Place To Work – dont Cadremploi et le Figaro Economie sont partenaires.

Mars, deuxième Great Place to Work 2015

Mars s’affiche cette année encore à la deuxième place du palmarès des grandes entreprises où il fait bon travailler. Un podium décroché pour une philosophie qui remonte à cinq décennies. « Mars est depuis toujours une entreprise familiale non cotée, avec un principe toujours en vigueur : mutualiser les bénéfices. Que ce soit auprès des clients, des fournisseurs et des salariés. » Ils ne sont pas actionnaires pour autant, néanmoins ils bénéficient d’une participation. Comme dans beaucoup d’entreprises. « Sauf que chez Mars, chacun participe à la stratégie. Et les dirigeants sont aussi évalués, rémunérés et promus sur leur capacité à engager leurs collaborateurs.» 

Tout le monde en open space

Pour aborder les membres du comité de direction, rien de plus simple. « Pas de bureau fermé, tout le monde est en open space, même les dirigeants. » Une équité de traitement que 94 % des salariés saluent. « Nous recherchons des gens qui partagent nos valeurs humanistes.» Et qui aiment les responsabilités car « à poste égal, nous en donnons beaucoup plus qu’ailleurs. » Sauf que le paradis a son revers. Si l’on se sent bien chez Mars, on a encore du mal à le faire savoir aux jeunes diplômés. Mars doit en recruter entre 300 et 500 en France cette année, dont une soixantaine pour Mars Petcare & Food. Mais au palmarès Universum, dans lequel les étudiants classent leurs boites préférées, la multinationale n’arrive qu’en 55ᵉ position. Un déficit que la PDGère reconnaît. « Nous avons d’abord focalisé sur nos salariés ». C’est mieux que de privilégier la communication externe en démoralisant l’interne. 

Sylvia Di Pasquale
Sylvia Di Pasquale

Je suis rédactrice en chef de Cadremploi depuis 2006, en charge de la rubrique actualités du site. Je couvre des sujets sur la mutation des métiers, l'évolution des rapports recruteurs/recrutés, les nouvelles pratiques managériales ou les avancées de la parité. A la fois sous forme de textes, d'émissions video, de podcasts ou d'animation de débats IRL.

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