M. Montiel (NetApp) : "Nos salariés travaillent où ils veulent"

Sylvia Di Pasquale

NetApp s’est inspirée de pratiques managériales innovantes pour prendre la tête du palmarès 2013 des « entreprises où il fait bon vivre ». Le point avec Marc Montiel, vice-président et directeur général de NetApp.

C’est une petite entreprise sur laquelle la morosité n’a pas de prise. Surtout depuis qu’elle vient de décrocher le Goncourt du bien-être au travail : le prix « Great Place to Work » des moins de 500 salariés. Une formalité ? « Pas vraiment. Cela nous a pris cinq ans pour passer de la quatorzième à la première place, » sourit Marc Montiel, vice-président et directeur général de Netapp. Ce spécialiste du stockage de données numériques a remonté le peloton en s’inspirant des premiers de la classe, Microsoft et Pepsico, beaucoup plus gros que lui. Et beaucoup plus connus que lui. Depuis lors, le siège parisien s’est transformé en open space géant où il n’y a plus qu’un bureau pour cinq salariés.

« Tout est une question de confiance. »

« Nos salariés travaillent où ils veulent : chez eux, au café ou au bureau. » Car chez Netapp, si le télétravail n’est pas formalisé, il n’en est que plus naturel. Ceux qui décident de travailler au siège ont tous un bureau similaire, même le président et son comité directeur : « nous ne sommes pas dans notre tour d’ivoire. » En plus, comme une évidence, ce siège dispose d’un baby-foot, de consoles de jeu et d’une cafétéria gratuite. Mais pour garantir le bien-être, il faut du lien. Chaque mois, un « happy closing » est organisé, une liesse de 30 minutes pour décompresser en fêtant Halloween, le chocolat ou les vacances. Des rencontres qui incitent les salariés, majoritairement commerciaux, à repasser au bureau. Mais quid du contrôle, de la sécurisation des données, vitales pour une entreprise comme NetApp ? « Tout est une question de confiance. » Et elle semble multilatérale. Aux auditeurs de Great Place to Work venus les sonder, la grande majorité des employés l’ont accordée à leur employeur.

Evidemment, décrocher ce prix n’est pas destiné à s’auto-féliciter de son turnover minimaliste de 3% et du sourire affiché par les 165 collaborateurs. « C’est aussi une manière d’attirer vers nous de bons candidats, » reconnaît Marc Montiel. Il a d’ailleurs pu le vérifier dès les résultats annoncés. « Le lendemain, j’avais déjà des candidatures spontanées. » La dizaine de recrutements programmés devrait en être grandement facilitée.

Par Sylvia Di Pasquale © Cadremploi.fr

Sylvia Di Pasquale
Sylvia Di Pasquale

Je suis rédactrice en chef de Cadremploi depuis 2006, en charge de la rubrique actualités du site. Je couvre des sujets sur la mutation des métiers, l'évolution des rapports recruteurs/recrutés, les nouvelles pratiques managériales ou les avancées de la parité. A la fois sous forme de textes, d'émissions video, de podcasts ou d'animation de débats IRL.

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