Les petites bouteilles vertes avec une étoile rouge ont conquis les Français. Une bière sur trois consommée dans l’Hexagone est une Heineken. Et comme si le groupe néerlandais ne s’imposait pas suffisamment à nos gosiers, il est également dominant dans la distribution de boissons aux cafés et restaurants. Une supériorité qui donne des migraines à son vieil ennemi Kronenbourg et un large sourire à Pascal Sabrié, président de la filiale française. Car la gloire amène le succès. Et une affiche connue attire les candidats à l’emploi.
Plus de demandes que d'offres
« Nous recevons plus de demandes spontanées que nous n’avons d’offres. Surtout pour les postes en marketing ou commercial. » Suffisamment en tout cas pour se permettre de trier, sélectionner et pourvoir les 200 postes disponibles chaque année. « Dans tous les domaines, du maître brasseur à l’ingénieur en passant par le logisticien et bien sûr le commercial. » Des candidats qui ne sont pas seulement attirés par le houblon et ses dérivés. Mais peut-être tout autant par l’autre marque Heineken, moins riche en bulles, celle de sa politique RH.
Un "welcome day" pour les nouveaux arrivants
Elle a valu au brasseur de figurer dans le palmarès Top Employeur à coups d’intégrations réussies et de carrières correctement suivies. Car en arrivant au siège, dans l’une des trois brasseries ou à bord de l’une des agences de distribution gérées par la filiale France Boisson, chacun a droit à un "welcome day". Plus original, la nouvelle recrue pourra questionner directement le président au cours d’une rencontre individuelle dans les six mois suivants son intégration. De plus, lors d’un déjeuner mensuel, quatre membres du comité de direction se rendent disponibles pour échanger avec des salariés travaillant dans un ou plusieurs des 82 sites français.
43 Français salariés à l'étranger
S’intégrer correctement, c’est bien. Faire carrière c’est mieux. « Chez Heineken France, 13 % des salariés sont promus et changent de fonction chaque année », se flatte Pascal Sabrié. « Et cette mobilité permet aussi de s’expatrier. Aujourd’hui 43 Français travaillent pour nous à l’étranger. » L’Hexagone est même le deuxième pays dans ce domaine, sur l’ensemble des 70 entités Heineken dans le monde. Si la bière hollandaise s’exporte bien, le brasseur français s’expatrie au mieux.
Je suis rédactrice en chef de Cadremploi depuis 2006, en charge de la rubrique actualités du site. Je couvre des sujets sur la mutation des métiers, l'évolution des rapports recruteurs/recrutés, les nouvelles pratiques managériales ou les avancées de la parité. A la fois sous forme de textes, d'émissions video, de podcasts ou d'animation de débats IRL.