Rhône-Alpes : "Un top manager peut avoir plusieurs propositions de postes par an dans la région"

Sylvia Di Pasquale

Deuxième plus important bassin d’emplois de cadres, Rhône-Alpes leur offre toujours de belles opportunités. Qu’ils décident d’y faire une halte de quelques années ou d’y rester plus longtemps. Analyse du marché et conseils de Philippe Andrillat, associé et fondateur du cabinet rhônalpin Kenseo, pour bien choisir son employeur en fonction de son projet de carrière.

Cadremploi : Les top managers parisiens sont-ils compatibles avec les besoins des entreprises en Rhône-Alpes ?

Philippe Andrillat : « Oui mais plutôt avec les besoins des grands groupes (comme Sanofi Pasteur, Bayer, Seb, SMR à Annecy, Somfy à Cluzes, Salomon, Limagrain à Clermont, Michelin, etc.). Le gros des offres émanent de ces groupes qui recherchent régulièrement des top managers plutôt « spécialisés » en finance, informatique, etc. Et comme leurs besoins sont occasionnels, les cadres doivent rester à l’affût de ces opportunités pour ne pas les manquer. Sachant qu’ils peuvent avoir deux à trois propositions de postes par an en moyenne dans cette région.

Les grands groupes sont-ils les seuls à recruter des top managers en Rhône-Alpes ?

«  Pas du tout ! D’autres besoins existent mais concernent des top managers plus généralistes recherchés par les PME, des ETI (Entreprises de taille intermédiaire) et des filiales de grandes entreprises étrangères. Il faut bien comprendre que la région est organisée autour de 2 pôles économiques importants que sont Lyon et la frontière genevoise au sens large, organisés comme des mini-paris. À titre d’exemple, je recherche en ce moment un directeur commercial monde à environ 150 K€ pour une ETI du secteur pharmaceutique.

Est-ce que les cadres sont mobiles à l’intérieur de la région ?

« Pas assez. En tant que chasseur, c’est parfois plus facile de faire venir un profil de l’international ou de Paris pour pourvoir un poste à Lyon, plutôt que d’aller chercher un cadre qui travaille à Annecy. Pourquoi ? C’est comme partout. Une fois installé, le tissu relationnel et la qualité de vie aidant, ils ne veulent plus bouger.  

 

>>Lire aussi : Rhône-Alpes : deuxième terre d'accueil des cadres

 

Sylvia Di Pasquale
Sylvia Di Pasquale

Je suis rédactrice en chef de Cadremploi depuis 2006, en charge de la rubrique actualités du site. Je couvre des sujets sur la mutation des métiers, l'évolution des rapports recruteurs/recrutés, les nouvelles pratiques managériales ou les avancées de la parité. A la fois sous forme de textes, d'émissions video, de podcasts ou d'animation de débats IRL.

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